10 ans plus tard


Mes enfants l'envoi des sourire chaleureux de Paris, ou ils sont restés deux jours: un cadeaux fraternelle, un bonne entante entre eux, et avec moi, la meilleure cadeaux pour mon 80th anniversaire.

Peut-être, pas la fin?

J'ai tellement des histoires à raconter qui ne sont pas dans mes journaux: ouvrir une autre blog ou les mettre ici?

Adieu! Debut blog "Il y a de la vie"

2009, mai
Ceci est la fin de ce blog
le blog Il y a de la vie après 70 ans continue le récit de ma vie,

je ne vais pas publier ce que j'ai mis dans mon journal a partir de début janvier 2005, mais lisez ce que j'ai mise en janvier 2005 dans mon premier blog "il y a de la vie".
Première autoportrait, Julie70
Mes chers lecteurs, vous m'avez accompagnés de dix ans à 70 ans, pendant 60 ans de ma vie, décrite à moi même dans mes journaux et repris dans ce blog, une énorme merci pour votre intérêt!

J'espère, que quelques morceaux de vie décrite, du sagesse apprit, de l'esprit, vous encouragerons dans vos vies, vous donneront des idées ici ou là. Je ne l'ai pas publié pour autre chose. 

D'accord, c'est aussi une témoignage, mais surtout c'était en espérant qu'un jour, quelque chose s'y trouvant peut servir à un autre, et alors, l'effort mise à la traduire (le début étant écrit en hongrois), corriger plus ou moins bien, mette en ligne, une entrée à la fois, valait la peine.

Julie Kertesz 

J'ai commencé mon premier blog!

25 I 2005

Hier, en fait avant hier soir, j'ai commencé mon premier "blog", mon journal illustré sur le Web.

Images et textes courtes.

Ce qui me gêne est l'ordre inverse qu'il paraissent. Peut-on comprendre la dernière note quand on n'a pas lu l'introduction?

Il faut tout apprendre. Blogguer aussi. Ecrire des courts récits se suffisant à eux mêmes. Mettre des images parlantes presque d'elles mêmes, sans mots. Je crois avoir assez bien choisie mes premières images. Et même aux faible résolution, sur l'écran, elles paraissent mieux que sur papier.

Quoique les photographies reçus de Kodak sont impeccables. Il parait, d'après le magazine lu cette semaine que ils n'impriment pas directement, comme moi à ma petite boutique centre ville, mais qu'on projette l'image à imprimer pour obtenir une qualité photo. Mais je constate que le papier qu'ils utilisent compte aussi beaucoup dans la qualité du rendu, an plus dans la pérennité de l'image.

Mais aussi de ne pas trop manipuler l'image auparavant en le compressant et décompressant souvent, y ajoutant ainsi du bruit. Puis la lumière utilisé, les fonctions de l'appareil. Peut être bien, à 5 méga de mon Sony fonctionne mieux que à maximum de 7 mégas. Je verrai ce qui donne ainsi et plus net et moins contraste comme je l'ai préparé pour la séance de ce matin.

Il fait de nouveau froid dehors. Je m'habillerai plus chaudement, surtout pour l'attente du bus. Après, ni en bus, ni en métro, ni chez Terry ne fait plus froid, au restaurant non plus. Claudine m'a donné rendez-vous pour une heure (ou moi à elle) me disant: "enfin, j'ai des bonnes nouvelles." Au défaut de vraie amitié, les copines sont aussi bonnes.

Et voilà. Pourquoi je ne peux pas mettre tout mon journal sur Internet?

Ou je n'écris pas tout tel que cela vient, ou je peux vexer quelqu'un même lui faire mal. Ou ne ne dis rien de mon site ou j'en parle à ceux autour de moi.

Une autre chose à apprendre, comment jongler avec tout cela. Je verrai avec le temps.

C'est fantastique qu'il y a toujours tant des choses à apprendre!

C'est vrai, je suis "une éternelle étudiante" comme disait jadis Sandou (mon premier mari). Quoique, il le disait d'une façon dépréciative et moi, je l'entends avec délectation. Et Stéphanie, elle me disait "ne pas mourir avant mourir!" Comme Paula, mon arrière grand-mère, restant jeune d'esprit, optimiste, curieuse, chaude, encore à 93 ans. Je n'ai que 70, (allant vers 71.)
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2009, mai:

Ceci est la fin de ce blog, ce jour-là j'avais déjà ouverte le blog Il y a de la vie après 70 ans, je ne vais pas publier ce que j'ai mis dans mon journal a partir de cette date, début janvier 2005, mais voilà ce que j'ai mise en janvier 2005 dans mon blog.


Demain, je ferme ce blog, avec mes dernières mots d'adieu, mais il restera sur ligne.

5 janvier 2005, suite

Le 1e janvier, j'ai pris en photo des fleurs magnifiques, un petit lapin sur la table à MacDo ("Je ne pouvais le laisser seul, me dit la femme qui l'avait apporté avec elle"), un café souhaitant 'bonne année' en plusieurs langues.

Le 3 janvier, des portraits prises de loin avec le trépied, pour voir si ainsi elles sortaient moins déformés, et dans le tas, quelques nues, et, comme je n'ai pas d'autre modèle...

Le 5 janvier, trois images, le portrait de l'homme dans le gymnase. En l'agrandissant et en prenant seulement une partie, on voit dans l'arrière plan une femme pas très contente, un peu effrayée. Sur l'image, elle donne l'impression d'avoir peur de l'homme en avant plan. En réalité, elle ne devait pas être contente de se trouver photographié. Une preuve supplémentaire que l'idée: "les photos ne mentent pas" est si fausse. Pour moi, c'est une accidente heureuse, je ne l'avais même pas perçue!

En tournant autour de mon sujet, pour le prendre trois quart et non de face, j'ai éliminé presque tout qui me dérangeait derrière, mais finalement, quand j'ai voulu le montrer appuyé de rembart de la porte, je n'ai plus regardé ce qui était derrière.

Avec le temps, j'apprendrai à diriger davantage mes modèles et m'émouvoir moins. Est-ce bien? Cette émotion ressentie doit passer un peu vers l'autre et compter. Et trop diriger, le naturel et la personnalité peuvent s'en ressentir. Il faudrait trouver un milieu.

De tout façon, hier soir et l'image coupée, m'ont affirmées de nouveau que la photo n'est pas objective, qu'on peut lui faire dire comme dans une information radio ou dans un article de journal ou télévision, ce qu'on veut, presque. Même sans vouloir trop, passer le mauvais message.

(Peut être, des fois notre message d'ailleurs.)


J'espère que celle-ci ne sera pas la meilleure de celles que je prendrai, chaque mardi d'ici quelques semaines.

Mercredi, 5 janvier 2005

C'est une vraie plaisir d'écrire "5" au lieu de quatre, mais... attention! touche du bois, Julie.

Hier, mardi, je suis allée chercher les gosses au gymnase. Des parents et grand-parents attendaient dans le corridor la sortie des enfants. Un visage intéressant! Pourquoi attendre mardi prochaine, le début des classes portrait? J'ai demandé en expliquant que c'est ma passion depuis la retrait à prendre des portrait (en réalité ce n'est que depuis quelques mois, mais je n'entre pas en détail avec mes modèles, il n'y a pas de temps à ça quand je les aborde.)

Pourquoi moi?
Vous avez un visage intéressant.

Et c'était vrai. Un visage "taillé en pierre de serpent" avec juste le petit barbe approprié et une figure élancé. Il se tenait au bord de la porte, sans bouger.

Bien, si vous voulez...

J'étais tellement émue, que j'ai fait trois prises en balbutiant presque et même oubliant à utiliser le flash, mais à ma joie et surprise, peut être justement à cause de peu de lumière, les photos sont réussis, voire vraiment intéressantes. Avec trop de grains, d'accord, et alors?

Je vous donnerai un la semaine prochaine.
J'ai pas besoin, me répondit-il, je vois mon visage dans le miroir chaque jour.

Il dit cela signalant qu'il ne le trouva pas intéressant, lui. Mais la mère de l'amie de G. aussi en attente, me dit à la sortie:
- Vous avez raison, il a un visage intéressant.
- Oui, ce n'est pas le "beau" qui m'attire, mais...
- On voit une personnalité, une caractère sur son visage.
- OUI.

Malgré son refus pour sa photo, l'homme avec son petit garçon était, tout comme moi avec ma petite fille et garçon, un des dernier à sortir. J'étais trop préoccupée à habiller ma petite fille et mettre les chaussures à mon petit garçon qui au début réusait l'aide, puis se décida soudain qu'il ne sortira pas, pour faire autre chose. D'un coup, je vois d'un coin d'oeil que mon model s'attardait dans le corridor: sortir en même temps que nous? Mais la mère et la copine de mes petits enfants nous attendaient, finalement, elles aussi devant la porte de gymnase. Peut-être, pour me dire qu'elle approuva ma choix et le comprenait.

Hier soir, après mon retour, j'ai vite mis dans l'ordinateur et joué avec les trois images obtenues. Tout a pris un nuance vert à cause des murs et de la faible lumière. Etait-il aussi brun? Il a des yeux parlants, une fort personnalité et, apparemment, il est sur de lui. Ai-je réussi à prendre plus que son apparence physique sur le cliché? Je voulais écrire "pellicule" mais en fait, dans la carte mémoire. Je dois trouver un moyen de sauvegarder les dernières images, avant qu'lles s'accumulent à faire assez pour graver un CD! Je ne voudrais "le" perdre! D'ailleurs, les autres photos non plus.

(a continuer)

1 janv 2005 (suite)

Stéphanie m'a quittée, disparue cette année, je n'arrive pas encore à y croire qu'elle est mort, que je ne pourrais lui parler dorénavant. Non, une amitiée comme la nôtre ne se retrouve plus.

J'ai trouvé deux cousins éloignés à Kolozsvàr dont je me sens proche, et la femme qui, sans savoir, m'a prêté son nom pendant que nous nous cachions des SS. Alina m'a gâté à Bucarest et même venu m'y accompagner à Commando! Ma fille m'a parlé davantage quand je l'ai visité, bien sûr elles ne sont pas des "inconnues" pour moi, mais je les ai connu davantage qu'avant.

Giselle m'a envoyée ses chansons, Michelle m'a donné à lire son autobiographie. Si quelques approches ont avortés, comme celui avec Marie, m'ayant pourtant corrigé une volume de mes journaux ("Derrière le rideau de fer"), d'autres peuvent fleurir, cette année.

Sinon, je suis plus riche de ses sourires, ses quelques paroles échangés, ses connivences trouvés souvent, beaucoup des fois.

Oui, peut-être, mes portraits de très près sont des fois flous, pas très nettes, mais je les ai prises aussi le plus souvent en "situation", de plus loin. De près, j'aurais dû les prendre avec trépied, ma main s'appuyant sur quelque chose, ne pas trembler. Mais j'étais émue trop par eux, leur sourire, leur humanité, le rapprochement soudain ou compréhension momentanée, le regard. Ce regard disparaissant trop vite pour ne pas me dépêcher le prendre aussitôt, trop fugace pour sortir mon trépied, même quand je l'avais sur mon dos.

Le quémandeur a caché par la suite son visage sous le manteau, l'accordéoniste a continué jouer espérant l'argent des autres, les musiciens de Vaslui sont vite repartie de la place Charles pour ne pas être attrapés, le vendeur de tissus devait s'occuper des clients qui arrivaient. Mais l'espace de quelques instants, je me suis sentie plus près d'eux, que hélas, des autres femmes de ma classe photo me tournant le dos et parlant entre elles. Surtout, en décembre chez Terry. Là, je me suis sentie étrangères, elles étaient et sont devenues des inconnues.

Mais ainsi va la vie, avec ses hautes et ses bas. Michel et son épouse m'ont invité à déjeuner chez eux aujourd'hui. Ma belle-fille est revenue hier soir avec les gosses et j'ai passé quelques heures à rassembles les premières photos de l'année dernière. Jusque maintenant, 150 de dix mille et poussière, mais ce n'est pas fini. J'ai mise quelques unes sur le Web, trois de bruillard et pommes et la tarte et d'autres de Paris en pluie ou illuminée.

J'ai regardé ceux, fantastiques d'Antique, me faisant sentir presque là, prises avec un Canon de 5 mégas. Budapest, ses ponts, le parlement illuminé, la nuit. En cherchant "essaie photo" j'ai trouvé une site intéressante. En voyait ce que les autres réalisent, j'apprendrai, je serai stimulée davantage pour raconter aux autres ce qui se passe autour de moi.

D'autres possibilités de Partage. D'apprentissage. Le temps passe, mais pas vide.

1 janvier 2005

J'aime bien mieux "2005" que 2004, pourtant ce n'était pas une mauvaise année, mais depuis 1944, j'ai quelque chose contre les "4". Oui, j'ai survécu Magdi de 60 ans déjà!

Non, l'appareil photo n'est pas un moyen de m'éloigner du monde pour moi, mais de m'y approcher. Et je ne peux dire vraiment que j'ai fait le portrait ou pose en situation de nombreux inconnus, parce que la plupart ne me sont plus "inconnus": le leur ai parlé, ils ou elles m'ont parlé, nous nous sommes, au moins en peu, rapprochés, connus.

J'ai échangé ne sois que un stylo et une carte postale avec le vieux arabe ridé de Tunisie qui m'a sourit après l'échange. Je sais d'où venait et habite le plongeur surfeur âgé de North Carolina: c'est un espagnol établie en Canada. La dame du café m'a raconté de son voyage à venir en Afrique, la dame aux beret rouge de ses chiens, et rendez-vous régulier à quatre heure d'après-midi devant le café place Charles.

Oui, j'ai fait aussi l'image de quelques passants ou gens surpris en bus ou métro sans qu'ils sachent, mais j'ai aussi parlé avec d'autres que je n'ai pas prise en photo. Plus facilement, qu'avant.

Terry disait que je m'approche beaucoup. Trop? J'ai besoin de cette aproche. Humainement, sinon pour la photographie. Je n'appelle pas "inconnus" ces musiciens quémendeurs, arrivés à Paris de Vaslui, ni Nénette me proposant me faire "un petut chaud" sur Pigale, ni ceux devant le marché Saint Pierre avec qui j'ai échangé des mots ou des sourires. Un café. Une thé.

Un petit échange aussi au café arabe près de Clignancourt, une cuisse qu'il a mit près de la mienne en me surprenant, me faisant sentir plus jeune plutôt que révoltée, le fumeur de m. sympa m'a aussi raconté le nombre de ses enfants, tant avec sa femme qu'avec l'autre avec qui il vit en France, mais aussi le nombre des années qu'il s'y trouve et le pays d'où il vient.

Le jeune au barbichon amusant et visage enfantin chaud, m'ai montré comment il travail et m'a parlé de son métier de relieur, m'a présenté ensuite son épouse. Le vieux au chapeau noir et cravate rouge de la riche femme qu'il a quitté et le tappissier de son père arrivant en France quand lui avait trois ans, il était aussi tapissier, tout comme Marc qui continue cette métier depuis quatre générations déjà.

J'ai eu une échange de sourire, connivence et d'humanité, même avec ceux avec qui je n'ai pas échangé des confidences. Que j'ai parlé de moi même ou non, quelque courant est passé entre moi et le quémendeur de Pigale, la gérante de café de la Poste, le buveur de bière de place Charles Bernard. Le patron de café du marché "noir" près de Chateau Rouge m'a même donné une photographie qu'il avait fait, lui aussi, de nous pendant que nous discutions chez lui, après que je lui ai offerte l'image agrandi de lui et son serveur.

Je sais que le maître nageur de Chavy Chase s'était fait opérer et c'était à cause de cela que momentanément ne se rasait plus, il me l'a raconté après que j'ai prise son portrait avec son barbe de quelques jours, ensuite nous nous faisions de loin un signe amical de main les matins à sept quand j'allais nager.

Oui, eux, beaucoup d'autres encore, ne me sont plus tout à fait "inconnus": je sais des choses d'eux, et eux, de moi.
(a continuer)

A Paris, le 26 décembre

Avec mon petit fils, admirant les vitrines des grandes magasins

J'aime écrire dès l'aube, mais

29 décembre 2004

J'aime écrire dans mon journal le matin dès l'aube, ou le soir, avant de me coucher. Raconter, réfléchir. Mais les occasions comme celle-ci, quand je me sens éclater et je n'ai pas à qui parler, n'a plus, surtout depuis que Stéphanie n'est plus là, c'est encore plus nécessaire de pouvoir te parler, mon cher journal. Tu m'écoutes, tu me comprends. Je peux te parler, te retrouver. Revoir. Tu es disponible.

(a continuer)