Ce que les images ne disent pas

J'étais en Tunisie l'année dernière, mi Mars. J'avais pas encore mon appareil digital, donc ce sont des photos fait avec mon Olympus (elle n'a pas aimé le sable, hélas) et digitalisés à la demande. Heureusement que j'y ai pensé déjà.

C'était une petite bourgade et on nous avait donné trente minutes "libres", je me suis balladée derrière la rue de marché et essayé "d'attrapper une femme" mais vue qu'elles se cachaient devant l'appareil, j'ai renoncé. A ce moment-là, une horde d'enfants en uniforme sont sortie d'école : ils allaient manger chez eux à midi. Tous en uniformes!

La petite fille était ravie que je veuille la prendre en photo et rapidement ses copines sont venus aussi "nous aussi!" Hélas, la photo de groupe est moins réussi, cause ombre. Saviez-vous que tous les enfants de Tunis apprennent moitié de leurs temps (matin ou soir) en français, donc faut dire qu'ils la parlent mieux que moi ! Hélas, c'est vrai.

L'homme d'âge moyen était un des chauffeurs avec qui j'avais déjà bavardé un peu autrefois, j'avais hésité ce jour à entrer dans le café, pourtant j'avais besoin d'un café: il n'y avaient que des hommes. Il m'a fait signe, je me suis assis près de lui, m'a commandé un café, puis marchandé pour qu'on ne me demande plus que c'était le prix habituelle (non touriste). C'est alors, que j'ai prise cette photo de lui.

L'histoire de vieux, (ben oui, il y a de plus vieux que moi!) est encore plus amusante, je crois. C'était au marché d'une deuxième petite ville, centre ville, il vendait des cartes postaux, je n'avais plus d'argent liquide tunisienne, et j'aimais son visage, très intéressant. Par ailleurs, il souriait avec sympathie et discutait autour de lui. Quand je lui demandis de me permettre à le photographier, il refusa d'abord, puis demanda que je lui donne mon stylo à la place. Alors, nous avons commencé à palabrer.

Mon stylo est déjà usagé (et je n'en avais pas d'autre avec moi et j'aime écrire, cela je n'ai pas dit à voix haute). Ce ne fait rien, dit-il, stylo ou pas photo! J'avais fait une, je crois avant nos discussions et il me regarda avec des yeux à me tuer ou moins pleins de reproches (j'ai aussi cette photo et j'aime bien les deux, surtout à cause des changements entre les deux). Alors, je dis, si vous voulez mon stylo, donnez-moi une carte postale, ou deux. Je vous en donne une, dit-il, très content finalement de trouver quelqu'un avec qui marchander et alors, oui, alors, il m'a sourit vraiment.

Je l'avais prix comme quelqu'un d'égal et pas comme un objet.

J'aime bien marchander, de toute façon... et j'avais appris quelques années avant avec mon épicier Tunisien qu'ils aimaient aussi. C'est une façon de communiquer. Alors, si vous y allez un jour, n'hésitez pas à marchander.

2 commentaires:

coyote des neiges a dit…

Mais comment as-tu écrit ta carte postale, sans stylo???

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

Ben, je n'ai pas envoyé à personne, la carte postale était seulement pour mes souvenirs... Mais pour écrire mon journal "de bord" j'ai emprunté à quelqu'un pour les deux jours suivants un stylo bille (qu'elle m'a offert ensuite)