19 Sept. 1957

Simon dit qu'il m'aime beaucoup, vraiment. Je sais, je le sentais depuis mon retour. Pas par ce qu'il dit, mais par ce qu'il ne dit pas. Il n'ose plus me presser, et il ne pense plus à me demander davantage. Il n'ose plus. Moi si. Et pour la première fois, il pense sérieusement à se marier avec moi. Hélas, je me suis tout à fait éloignée. Je suis froide comme une glace.

ça m'énerve malgré tout quand il commence à me parler de ses maîtresses (indirectement), quand il est fâché contre moi, tant pis. Je l'aime bien comme un copain, mais déjà pas beaucoup plus qu’Eugène. Simon a l'avantage de m'aimer et me le dire, je suis donc gentille avec lui et je lui permets de m'embrasser, mais je ne sens plus rien[1], absolument rien pendant ses baisers. Au contraire. Je ne le laisserai plus m’embrasser par lui.


[1] En revenant, Simon m’a raconté aussitôt, que Edith l’a appelé pendant mes vacances, ils sont allés se promener et ils se sont embrassés.

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