Sans issue...

11 novembre

Je me sens, comme si je me trouvais dans une rue sans issue et, bien qu'il n'y ait pas de sortie, on me pousse encore et encore, par derrière à continuer.

Que le sort punisse cette femme à cause de qui je suis dans cette situation, ici ! C'est intéressant- j’ai oublié de nouveau son nom. Est-ce que ça vaut la peine de l'apprendre ? Pas du tout ! Et je dois rester ici de sept heures de matin jusqu'à trois heures de l’après-midi et faire une liste. Mais à cause de "Note de Pratique", dont j’ai besoin pour le "Projet de fin d’étude", j'agirai quand même comme George me le conseille, j’irai parler à cette femme.

11 novembre, le soir

J'espère, que je n'ai pas trop fâché Sandou hier, je ne lui ai pas parlé très gentiment au téléphone, mais je venais de me réveiller et mon père écoutait tout ce que je disais. Après ce que je lui ai dit dimanche, va-t-il lire le livre de Cernasevski "Ce qu'il faut faire"? - ce serait normal qu’il le fasse.

Je me suis réveillée ce matin en pensant qu'il était passé et j'ai été prise de panique de l’avoir manqué, puis je me suis souvenue qu'il m’avait demandé si j'avais réussi à résoudre mes problèmes d'université et la chaleur m'a envahie. Je pensais à lui toute la matinée. Je deviendrai son amante sans hésitations. Vraiment ? Je ne crois pas que ça arrivera. Mais si je ne renonce pas à émigrer je ne peux pas me marier pendant encore longtemps. J'ai déjà vingt-quatre ans et demi et je l'aime. Au moins maintenant. Je me demande jusqu’à quand.

De temps en temps, j'ai l'impression de m'accrocher à cet amour comme à une bouée de sauvetage. Pourtant je sais nager. Mais, tout autour de moi, l'eau est tellement sale.


Le nom « Ceausescu » et celui de sa femme était encore inconnu de public, ils sont devenus tyrans reconnus ou "sauveur du peuple" secrétaire du partie communiste et président l'un, "academicienne" l'autre (heureusement pour moi) seulement plus tard.

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