quand tu ne trouveras plus de chemin,

5 mai 1981

Continue donc, compagnon,

quand tu ne trouveras plus de chemin,

tout étant sombre, dans le brouillard,

La voie vers où aller doit étinceler en toi.

Va plus loin, parce que du plus petit signe

Est venu tout ce qui vaut quelque chose...

par John Masefield

En quelques semaines, je me suis rendu compte de mes grandes possibilités d’étude : apprendre, comprendre, extraire, trouver l'essentiel et le synthétiser, et aussi de l'essor énorme que l'Informatique a pris en France depuis mon départ il y a quatre ans, de la diminution spectaculaire du prix des micro-ordinateurs et de leurs énormes possibilités. C'est ahurissant de voir combien de choses peut réaliser même un micro de poche ! Ça ne sera pas facile, mais j'ai pris confiance.

Apprendre, utiliser, faire quelque chose d’utile et l’enseigner aux autres, me rend heureuse et pleine de vie de nouveau. Comme d'habitude je me cramponne à un bout de ficelle, à un brin d’herbe et je regrimpe.

En relisant mon journal, je me suis rendu compte que je n'ai rien écrit pendant ma période basse : mars et avril n'ont pas été faciles pour moi, mais c'est du passé. Je cherchais de travail et l’on me disait : « difficile de trouver de travail à quarante-sept ans, femme et pas née en France ! »

J'ai changé donc de métier : de la en chimie à micro-informatique.

J'ai reçu de bonnes nouvelles de ma fille, elle se débrouille bien, elle a mûri. Mon fils va pas mal, encore quelques mois avec son père, puis il me revient.

La vie est devant eux ! Devant nous ! Mais je dois vraiment maigrir. Et réapprendre à bien parler le français.

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