Mais attention, attention, c’est un…

Mais attention, attention, c’est un…

Chanté par Jaques Dutronc

16 août 1983, Paris

Je n'ai pas écrit de nouveau depuis fort longtemps.

De nouveau la roue du monde tourne. Il est effrayant de voir que tout change et arrive trop vite et, comme une boule-de-neige m’entraîne avec lui. Dois-je me laisser entraîner? Mais de nouveau, le ciel est bleu, le soleil brille, et quelqu'un a besoin de moi.

De toute façon, je prends plaisir à cette minute, au jour, je ne peux pas dire encore aux mois. Je fais, nous faisons ensemble beaucoup de choses que depuis longtemps je croyais, nous croyions finies à jamais. De nouveau je ris, je fais des blagues, j'ai envie de maigrir, de m'habiller, d’avoir bonne apparence et de vivre aussi hors de mon travail.

D'un coup, l'importance des choses, le poids des choses est changé, change. De nouveau, je fonds quand il me touche (peut‑être jamais tant), s'il met la main sur moi ou quand il m'embrasse.

Est-ce vrai, tout ça? N'est-ce pas trop beau?

Paul me paraît déjà plus important, compte plus pour moi, est mieux que Pierre, avec qui j'ai vécu pourtant un an entier, Pierre qui ne m’a jamais fait de mal.

De nouveau j'ai quelqu’un avec qui dormir la nuit et même prendre un “petit-déjeuner complet” au lit. Qu’apportera le futur - je verrai, mais c'est bon d'être heureuse.

Bien sûr, Paul a raison: il ne faut pas changer ma vie, tout, à cause de ça. Mais il faut profiter du plaisir autant qu'on le peut, avec ce qu'on a, et avoir l'espoir dans l'avenir.

Et puis, pourquoi ne pas rêver?! Personne ne peut nous voler nos rêves - qu'ils se réalisent ou non. Alors je vais tout imaginer, avant de penser à sa réalisation, aux possibilités réelles et espérer que j'aurais, enfin, un vrai compagnon.


Paul n'était pas vraiment son prénom, je me suis permis de changer les prénoms mais pas le texte de ce que j'écrivais.

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