Profondément en nous, nous savions pourtant

15 juillet 1986

En relisant ce journal, j'ai relevé quelques phrases qui m'ont frappée et qui n'avaient pas eu le même sens quand je les ai copiées :

« La vérité est que profondément en nous, nous savions qui nous avons choisi ; mais c’était si facile de nier et de ne plus croire en ce savoir, quand cela nous était agréable de le faire ainsi. »

Mon “oiseau rare” n'avait pas d’estime de soi, pas d’autonomie, ne voulait pas s'ouvrir, en conséquence il s'accrochait à moi, et en définitive nous n'avons jamais eu de vraie communication, bilatérale.

Question : Existe-t-il un oiseau rare ayant le courage de s'ouvrir, d’indépendance et ayant assez d’estime de soi pour lui permettre de m’aimer ?

Pour le moment, je suis vaccinée, blessée et j'ai besoin d'une période de tranquillité, de réflexion, de créativité sans être dérangé. Ce n'est pas l'argent disparu qui est important pour moi, mais l'absence de l’environnement nécessaire à la création, la paix interne. Il y a des périodes de joie qu'on ne doit pas regretter, qui ne sont pas créatives. Mais quand la joie s'en va, elle aussi, et l’on n'a plus ni l'un ni l'autre ! La joie, la paix est en nous mêmes, en moi, les circonstances n'ont pas grande importance.

Je pourrais dire que j'avais été naïve, crédule, etc. Mais ce n'est pas vrai. J'avais choisi de l'être. Et comme j'ai plus donné, j'ai plus reçu aussi. Donc, Julie, pas de regrets. J'ai eu mes moments, mes jours, mes mois heureux.

Avec le calme regagné, ma sagesse retrouvée, je me sens plus bouillonnante de créativité que jamais. En avant !

10 juillet 1986

J'ai acheté beaucoup de bons livres à San Francisco, j'ai appris de nouvelles façons de regarder et j’en apprendrai encore d’autres.

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