28 Avril, 1988

De plus en plus je sens que - d'une façon ou une autre - on doit de temps en temps être séparés, François et moi.

J'ai besoin de silence et entendre les oiseaux chanter devant la fenêtre, de tranquillité qui m'aide à réfléchir et à travailler. Lui a besoin de sa musique, d’agir. Mais c’est vrai que depuis qu'il sait que je l'aime et je l’attends avec tendresse, il est devenu beaucoup plus calme, moins agité, et terriblement plus fort. Quel plaisir de le voir ainsi, avec les yeux remplis d'amour, de tendresse, de fierté et de savoir que cela reflète moi.

Et, il a le même plaisir, besoin de donner, de me voir heureuse, que moi. C'est fantastique. Plus ça va, plus on se rapproche et plus on se découvre des qualités et des défauts communs. Dans d’autres domaines on est complémentaires: je m’intéresse sérieusement aux détails, avant d'en faire une synthèse qui les simplifie; lui il voit en gros, d’extérieur et tire des conclusions plus générales. Si on s’habituera - et on va - à travailler ensemble, quel équipe formidable on va former!

Il est magnifique et tendre en même temps, le rêve de toute femme, surtout, la mienne, et lui dit que je suis merveilleuse et ce qui lui faut, à lui. De plus en plus, j'ai l'impression qu’il m'aime moi, Julie, et pas une partie, une façade d'elle. Mais ces dernières trois jours m'ont montrés qu'il a une telle frontière mince entre entente et mésentente, bonheur fantastique et profonde amertume; de deux côtés.

Il faut bien faire attention et bien réfléchir comment vivre, comment faire durer la joie?

"Que ma joie demeure!"

2 commentaires:

coyote des neiges a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Toute la base d'une nouvelle vie à deux est justement dans cette question ...et la facon d'y répondre ... à deux, ensemble !

Sophos