Nos activités avant notre rencotre

C'est dans cette endroit que j'ai recopié dans mon journal et aussi collé une copie d'une page retrouvé alors de Infomac, magazine très populaire des Macintoshiens français alors.

Presque deux ans avant de notre rencontre, nos portraits ont paru sur la même page 99 du Infomac. Je viens de trouver le journal: il y a plusieurs années déjà nos portraits, et destinés, nos passions étaient ainsi réunis!



Monsieur le professeur…

Francois S.

(…) François S. le découvre et l’adapte au titre de « seul outil interactif sur le plan graphique » Et le voilà hantant les instances de Apple, agaçant Gassée par son franc-parler et soudain subjugué au détour d’une réunion durant laquelle il portait la nième fois en crossage contre le Macintosh considéré comme un « mange-disque », d’entendre l’ex-patron d’Apple France l’approuver à 100%. Au nom de la raison.

Aujourd’hui, cette société s’érige en général store de la programmation sur Macintosh et autre élus. Vous entrez sur l’orbite de ces deux universitaires fous de formation véritable, même si vous n’êtes qu’un amateur et vous en ressortez avec un bagage de programmeur, la vision du Macintosh comme station de travail et non ordinateur personnel ce que John Skulley, directeur d’Apple vient de proclamer haut et fort à San Francisco. Enfin, le panorama contrait des langages de programmation en train de fleurir sur cette machine que d’aucuns s’abstient à traiter en gadget. S’en a glaner aux Etats-Unis la fine fleur des langages à ses yeux jouables, les francise, l’intelligence chez ces deux universitaires - entrepreneurs qui ont eu l’audace de voir un peu plus loin que le bout de leur règle d’enseignants.

(L’autre informaticienne enseignant était sa compagne d’alors en tout il avait vécu avec elle pour dix ans et elle était partie depuis quelques mois avant notre rencontre dans un expo)


Madame le docteur ès Sciences…

Judith Kertesz (BIP)
Un cas. Un vrai. Pas revendeuse (elle ne tient pas boutique ouverte). Pas programmeuse (elle n’avait jusqu’alors jamais placé son estampille sur une logicielle maison.) Pas importatrice de tout et n’importe quoi, traitant les programmes comme des bananes à consommer vite. Judith Kertész joue les esthètes des logiciels Macintosh. Son magasin est empli de petits et grands trésors ressemble à une caverne d’Ali Baba. Pour professionnels de communication, only. Car petit à petit, Bip s’est spécialisé: tout ce qui se numérise, se dessine, se met en page, se colore, s’imagine, tout ce qui se tablette, tout ce qui peut enrichir vos polices de caractère, Judith Kertesz le découvre, l’importe, le françise. Bref, c’est Macintosh côté micro-édition, communication, graphisme professionnels. Côté jeux, néant. Bip ne rigole pas avec l’image de marque de l’ordinateur. Ici, on vous égaie votre entreprise. L’on vous habille son image de marque.

Si vous répondez au profil voulu, peu de risque que vous ne deviniez un fidèle de la rue Duc. Car la personnalité de Judith Kertesz mérite le détour. Et ce détour nous entraîne aux Etats-Unis.

Origine magyar roumaine, Profession docteur ès sciences, chargée de recherches fondamentales à l’Institut de Washington. Découvre: l’informatique. S’y plonge décidément. Reste aux Etats-Unis pour dispenser des cours d’informatique appliquée à la chimie. Madame le Docteur passe un… CAP (sic) d’informatique décroché en France et elle enseigne aux cadres à tâter des micros (de poche!). Écrit a la demande d’un élève un lourd programme Basic de facturation de stocks… sur Apple II. Son salaire: un Apple II plus qu’elle ne peux plus « lâcher »!

Et c’est là que tout démarre. De passage aux USA, voilà Judith Kertesz attirée au club des Applemaniacs de Washington (3000 adhérents). Nous sommes en 1979. Que découvre-t-elle? Un incroyable carte d’extension de… 64Ko! Du jamais vu. Madame K. illico songe à la ramener en France. Elle téléphone, au culot, à Legend Industry, constructeur de la carte. « Vous êtes revendeur ou distributeur? » Judith Kertesz ne connaît même la différence entre les deux! On lui explique. « Si vous avez une boutique, vous êtes revendeur ». Elle n’en a pas et pour cause. Legend la catalogue comme distributeur. Impressionnés par la détermination de cette Européenne qui roule les « r » comme au fond du Caucase, séduits par son style direct, ils lui promettent un contrat. Ni une, ni deux, Judith Kertesz fonde Bip (bureau d’informatique personnalisée, par référence, à une tournure toute kerteszienne, aux ordinateurs personnels… Apple) « Je suis allée présenter ma carte 64 k aux journalistes de l’Ordinateur Individuel. Je me souviendrai toujours de ces personnes, penchées sur un Apple II ouverte enrichi de la fameuse carte qui regardaient tourner tout ça en tremblant un peu. Pensez donc! 64 K en 1980. C’était fantastique!… »

Petit-à-petit, Bip crée son trou. MagiCalc, TGS, puis les tablettes Kaola, les premiers numériseurs d’image. Jusqu’à… Macintosh. « J’avais commandé à peu près en même temps un IBM PC avec lequel je voulais créer un courant d’affaires et un Macintosh. Ce fut fatal. Les deux machines sont arrivées presque en même temps. Mais j’ai dû déballer le Mac en premier. Quoi qu’il en soit, le PC n’a guère fonctionné plus de deux semaines, au total depuis deux ans. François Benveniste, directeur du marketing d’Apple France m’encourage alors à importer des logiciels Macintosh. Mac the Knife, puis Slide Show Magician, Smooth Talker, MacVison, les numériseurs… Il y a un an déjà, une évidence s’impose: la micro-édition est à nos portes. Du coup, je choisis définitivement mon créneau tous les outils professionnels exploitant l’interface graphique du Macintosh. Je suis tranquille. Même si j’importe prématurément des produits non positionnés, ils représentent le futur… »

Ce futur, Judith Kertesz le traque aux Etats-Unis, partout où les inventeurs sur Macintosh présentent leur nouveautés. Elle le traque aussi, désormais, en France. En dévoilant ce mois-ci un ensemble logiciel matériel révolutionnaire au rang des outils couleur pour Macintosh, labellisé Bip, Madame le Docteur ès sciences se lance dans le développement mixte. Un Mac Vision (qui capte les images vidéo) américain plus un logiciel de pilotage de l’imprimante made in Paris. Cette cosmopolite inspirée n’en a pas fini avec son « Bip », son « Bureau d’Investigations Passionnées »

O.M.

Aucun commentaire: