Que des bons moments

Je n'avais écrit à l'époque que des bons moments.

Je m'en souviens de ces bons moments, même si cela me parait qu'ils sont arrivés non pas il y a dix huit ans, mais dans une autre vie.

La petite veranda le soir, dans la maison d'un vieux couple de retraités italiennes, près de Boston. C'était idilique, les couleurs de coucher de soleil merveillex - et nous nous disputions des détails sur l'informatique.

J'y étais pour participer à MacExpo de Boston annuelle, mais déjà les produits montrés commencaient à me dépasser, moi et ma petite société microinformatique de Paris. Il m'avait accompagné et il avait des grands rêves de futur.

Aujourd'hui, je dois reconnaître que ses rêves d'il y a dix huit ans se sont en grand partie réalisés, même si seulement quinze and plus tard, mais ma société devait vivre dans le présent d'alors, ce que je n'arrivais pas à lui faire comprendre.

Je me souviens aussi de la chaleur et moustiques de l'ile Okrakoke que j'adore toujours et de petite chambre d'en haut où nous pouvions à peine respirer. Mais nous étions amoureux, François plein d'ardeur, moi pleine de bonheur et l'admirant. Il m'a démontré que même s'il n'avait pas de permis de conduire une voiture, pendant son armée militaire dans les montagnes il avait conduit et savait comment le faire sur mauvais terraine. Et très bien. Nous avons trouvé une plage où pratiquement personne d'autre ne venait, autre que les oiseaux sauvages et les divers canard.

C'était féérique, autant que notre passion l'un pour l'autre. Et aussi notre rencontre avec un couple d'universitaires qui nous avait invités chez eux, dans leur maison moderne bâtit curieusement sans aucun porte à l'intérieur.

"Vous ne pouvez pas être marié" me dit par la suite la femme, il a trop de passion pour vous! C'étaient les dernières belles semaines ou jours.

En retournant à Washington, nous avons dû finir l'article à envoyer au magazine sur l'Hypercard et nous nous sommes disputés dessus pendant des heures et des heures. Finalement, il a dû le dicter en téléphone, tellement nous étions en retard.

J'y souris aujourd'hui, oui, c'étaient des jours heureuses de la grande passion, les jours qu'on se le rappelle bien sûr davantage les bons moments et n'a pas envie de l'empoisoner avec des frétilles.

A notre arrivé à Paris, nous avons rendu visite à la troisième personne, celle à qui il avait dicté l'article, et qui ensuite, nous a racompagné tard le soir vers nous.

Nous ne sommes jamais arrivés chez nous.

Au beau milieu de boulevard Saint Michel je crois, pendant que j'étais couché sur le dos en arrière puisque la voiture n'avait que deux places normales et bien sûr j'avais cédé le deuxième a François qui était très grand et avait besoin de place pour ces jambes. Très nerveuse, conduisant brusquement, je me suis dit "mieux nous aurions dû prendre un taxi" - c'était après une heure le matin, au milieu de nuit, je veux dire. Un jeune a brusquement décidé à retourner et notre conductrice a frainé très brusquement, en entrant un peu dans la voiture d'en face.

Moi, j'ai sauté sur mon dos et mes os n'ont pas résisté à l'impact.

A partir de là, ma vie a changé de tout en tout, en pleines des choses. Mais cela je raconterai demain. Ni mon dos, guérri presque après quelques semaines, ni ma société n'ayant pas résisté à mon trop long absence et à la présence de quelqu'un qui 'savait mieux' ni aux banques ayant assez de nous imprunter, n'aurait pas eu de l'importance. Mais l'ardeur et passion de François avait disparu comme d'un coup. Il nous a resté la tendresse, c'est déjà énorme.

Mais très très longtemps, j'étais encore en deuils de cette grande passion perdue de ma vie.

2 commentaires:

Francois et fier de l'Être a dit…

Essayerais-tu de créer une sorte de suspens en sentant que tu t'approche de plus en plus de la date fatidique qu'est ce jour d'aujourd'hui où ton passé t'auras rattrapé et ce journal clos?
N'oublie pas que la vie est dans tous les cas devant soi.
Bises.
ps : et ne tarde pas à nous raconter la suite.

Anonyme a dit…

Parfois, des choses imprévues font changer la vie.
Mais c'est vrai que quand on a eu quelque choses de si merveilleux, ce n'est pas facile de faire sans cela....
Et on le recherche longtemps .... mêm esi on ne le retrouve jamais.

J'ai du retard dans mes lectures ! Du coup, je continue ,-)
Sophos