20 juillet 1989

Le contrôle fiscal de Bip a bien démarré, le reste on verra en septembre. Le contrôleur (une femme sympa) m'a même donné du courage, en me disant : “Ne renoncez pas, vous allez sûrement trouver que faire, une niche à prendre ! Prenez votre temps, vos vacances et réfléchissez tranquillement.” Et, j’ajouterai aussi à cela, profondément.

J'ai l'impression que François a commencé à se rendre compte de ce qu'il veut faire, et de l'énorme progrès qu'il a déjà fait ces derniers temps.

Agnès est en vacances dans le midi de la France, elle revient et sera avec nous dans quelques jours. Valérie viendra aussi pour une semaine. Lionel est avec nous, il travaille très bien avec François et commence à prendre le goût de la programmation. Comme je le pensais, il apprend très vite. Lionel n'est pas encore “mordu par l’informatique” mais le fait quand même sérieusement.

Tout pourrait aller mieux si je comprenais les raisons pour lesquelles François est souvent inquiet et même, tellement mécontent. Sinon, c'était une journée magnifique avec natation, Macintosh, des avancées et deux êtres que j'aime autour de moi.

Suis-je très bavarde ? Oui. Trop ? Pour eux, peut-être. Pour Valérie et Agnès je ne crois pas. Je parle, je ne "bavarde" pas pour ne rien dire. Est-ce que c'est ce qui dérange le plus ? Difficile de comprendre les hommes, même les meilleurs.

Pourrai-je jamais assez raconter, expliquer, chanter les odeurs des soirs à la compagne ? Du vrai "concentré" comme dit François. Fantastique et varié d’un endroit à l’autre, d'un soir à l'autre. Inoubliable. Á cela s'ajoutent l’harmonie à deux, les promenades main dans la main, un regard, un sourire heureux, fier et chaud, les couleurs. Le goût, ce soir, de deux variétés de prunes... D’autres fois des cerises, des pommes et bientôt les poires. Décidément la campagne a des secrets inconnus, qu'elle est en train de me dévoiler cet été, l’un après l’autre.

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