24 décembre 1994, Paris

(Je n’avais pas recopié ceci dans mon journal, noté juste dans un autre cahier) :
On ne doit jamais trop attendre.

Aveu, Paul Géraldy (fragment)

Je sais bien qu’irritable, exigeant et morose,
insatisfait, jaloux, malheureux pour un mot,
je te cherche souvent des querelles sans cause…
Si je t’aime si mal, c’est que je t’aime trop.
Je te poursuis. Je te tourmente. Je te gronde… ()

Comme si c’était mon mari qui aurait écrit ces lignes.

« Ne me demande pas des choses absurdes » me dit-il, par exemple.

Une autre fois :

« Tu es tout le temps à tirer en dehors de problème, en vide. »

Ce que je veux dire, ajouter à la discussion (sinon son monologue), n’est que « vide » à ses yeux, le seul important est ce qu’il dit lui, de quoi veut discuter lui.

« Tu veux rester dans ton truc étroit. »

¨Pourquoi me vexer ainsi ? ! « Son truc » est large et le mien étroit ? Ce qu’il pense ou veut dire important et venant de moi vide, nul ? Je me sens de plus en plus mal à l’aise.

Mon travail n’avance pas.

Je m’efforce en vain de travailler, il recommence à hurler.

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