Début juin 1996

3 juin 1996

Hier j’ai passé un merveilleux après-midi avec mon fils, puis je l’ai abîmé. Je n’ai pas résisté lui dire : « Finis ton thèse de maîtrise, rapidement. » C’est vrai, qu’il le devrait, mais le moment était mal choisi lui dire. Je le regrette, énormément. L’avoir heurté me fait mal. J’ai répondu à sa gentillesse et chaleur avec ce gifle, je suis horrible, sans tact. J’ai honte. Que va-t-il sortir de bon de ceci? Je l’ai appelé, c’est trop tard. Comment l’aider?

7 juin 1996

« Dans la civilisation multiculturelle, Europe doit montrer que toute une variété de peuples peuvent coopérer pacifiquement, sans perdre pour autant une once de leur originalité. Dans les meilleures traditions spirituelles, chercher les racines communes. » Vaclav Havel.

9 juin 1996

Assise dans la cathédrale de l’Abbaye Saint Michel, à côté de la frontière Belge, je regarde l’orgue magnifique. François a joué à la messe de ce matin la sortie des communions et bientôt Chapui, qu’il considère le meilleur organiste de France, va faire un concert.

Il est trois heures, nous sommes deux heures d’avance. Après le concert, encore la route vers la maison. Pourquoi suis-je si fatiguée ?

Le gardien n’était pas très sûr de lui, mais de tout de façon, il nous a laissé entrer. Est-ce qu’ils nous laisseront ou alors, nous mettrons dehors ? De tout de façon, François s’accroche. Bon, on verra.

Chapui est arrivé et fait ses répétitions, nous sommes tout seuls dans l’église avec l’organiste titulaire à écouter tout concert d’avance. C’est un bel orgue et un bon organiste, fort passionné : il est venu au rendez-vous avec l’orgue. Je me rends compte par son impatience avec lequel il attendait à mettre sa main dessus, l’essayer, l’utiliser, plonger dedans.

Sa musique est joyaux mais puissant. François est souvent timide, mais quand il veut quelque chose, quand il est décidé ! Quelle résonance dans cette cathédrale et quel jeu de plus en plus brillante, lumineuse : la fête, la joie.

Nous n’avons rien à chercher ici, mais mon allure, le barbe de François ont imposé assez pour qu’on ne nous mette pas dehors, pour le moment. C’est un régal vraiment, cette musique !

Nous sommes sortis dans la cour du cloître, il fait beau, je suis à l’ombre et François parle avec « un vrai » organiste.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

L'orgue dans une église, c'est magnifique.
Petite j'allais tourné les pages de mon grand-père, organiste lui aussi. Il m'a transmis l'amour pour cet instrument.
Aujourd'hui, je n'en n'écoute que trop rarement ... mais cela me manque vraiment beaucoup.
En écouter à la maison, c'est quand même différent.
PArfois, je m'arete quand je passe près d'une église et que j'en entends jouer ... mais c'est bien trop rare ;-)

Tu as raison, Julie, cette musique est magnifique, forte.

Sophos