Assise, devant l'église du village

un jour de juillet 1997,

Est-ce le tilleul qui embaume? Est-ce les chants des oiseaux est plus doux? Est-ce la brise rafraîchissant dans l’ombre de l’arbre? Le vert frais du gazon? L’odeur des roses devant le jardin? La joie, la liesse de l’ancien petit orgue que François m’envoie en soulignant pousse-moi à sortir plus souvent? Je me sens merveilleusement bien ici, devant l’église, au centre, mais cachée des regards par les buissons.

Une cloche tinte au loin, quelqu’un bat des clous dans bois. Une feuille jaunie restée de l’automne tombe. L’ombre d’un oiseau passant se reflète dans le rayon de soleil menant de la grande porte de l’église ancienne vers le portillon basse verte comme l’herbe. Musique et calme. Dans le ciel clair quelques nuages blancs se déplacent tout doucement.

Le dernier, seul boucher d’Ouzères vient de fermer définitivement ses portes. Il ne reste plus que la boulangère et deux bistrots, dont l'un vende aussi des journaux. On est loin de tout, mais tout près des forêts, de la nature, de ce qui donne sérénité.

L’ancienne abbaye, derrière l’église a été transformée en vent en gros de papiers et cartons, aucun bruit de là. Quelques voitures passent de temps en temps. Où vont-ils? D’où vient-ils?

Le soleil illumine le haut du nuage gris. Que veut-il me dire? Est-ce l’espérance que bientôt François ira mieux? Qu’il sera guéri de sa dépression alourdissant nos vies ?

Je me sens si bien ici!

Je voudrais reconnaître cette odeur exquise, savoir mieux décrire le chuchotement des branches de l’arbre et la caresse de la brise sur mes bras.


2007:
était-ce la dernière jour de quétude et bonheur ressentie fortement? J'ai l'impression d'y être encore, sentir la brise et le parfume, entendre les oiseaux et l'orgue de loin. Des instants de bonheur, rares peut être mais qu'on peut presque mettre en bouteille et conserver, en soi.

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