En vadrouille

Dimanche, après la dernière messe tenu par François à Le Châtre, il rendit les clés de l’orgue et de l’église. Il n’était plus fatigué et triste comme quand nous avions quitté Paris, il était plein de vie et c’était lui qui plein d’élan me tire plus loin.

- Viens découvrir la Vallée de la Creuse, ce n’est pas loin.

- Allons-y.

François qui ne voulait même pas quitter Paris il y a dix jours, me dit : allons visiter ! Et il me promène. Enfin, c’est toujours moi qui conduit.

Nous mîmes de nouveau toutes nos affaires dans la voiture, bien sûr, deux fois autant que nous avons eu besoin, quatre fois ce que nous aurions dû prendre, en désordre, pêle-mêle.

Oublions et allons-y !

Loin des autoroutes, sur les départementales. J’ai dû m’arrêter à chaque église, chaque ruine, avant d’arriver à la rivière de Creuse, nous avons suivi chaque signe disant « ici il y a quelque chose de vieux, intéressant à voir », des gens ont vécu ici il y a fort longtemps déjà.

- Regarde les tuiles anciennes de cette église.

Je m’impatiente un peu.

Nous arrivons en haute d’une colline. Je n’oublierai jamais la petite vieille église penchée tout en haut. Nous sommes entrés et je ne pouvais plus m’éloigner. François est sorti regarder ce qu’il y a dans la boutique à côté et j’entre encore une fois, seule.

Bâtit au XIe siècle, il avait encore des décorations du 15e, les couleurs de l’orient de Sienne ! Des colonnes, j’ai imaginé une femme païenne célébrant des cultes anciens. Temple romain ? Non, grec ! Je me sens transporté dans un autre âge. Des couleurs turcs, espagnols. Je vois des déesses, non, des femmes en arborant des toges chantant et dansant autour de ces colonnes rondes. Je vois la cérémonie se dérouler devant mes yeux. Je me perds dans le temps. J’oublie l’heure, la fatigue, tout. Même François qui me cherchait entre-temps. J’étais là pourtant.

Non. J’étais dans l’autrefois. Dans ailleurs. Je vous jure, je les ai vus. Même si eux n’étaient pas présents au vingtième siècle, c’était moi qui est parti loin dans le temps.

François me réveille de mes visions. Dehors il fait très chaud.

-Oui, François, ça valait la peine.

Il est fier, heureux.

-Ça valait la peine, répète-t-il aussi.

Il est un bon guide. Voyager avec lui était toujours une aventure culturel, intéressant, agréable. De nouveau !

Tout n’est pas perdu.

Mais d’un coup, las je demande:

- Allons chercher où dormir ce soir.

-Encore un peu, nous arriverons à la rivière des impressionnistes.

Nous sommes arrivés tard dans la soirée à la rivière Creuse. Hélas, il y eu des inondations il y a quelques années, et la rivière a été détournée, le tourisme a souffert et la plupart des hôtels se sont fermés. De nouveau, un office de Tourisme ouvert, dimanche !

- Plus de touristes, donc plus de l’hôtels. On les a fermés, les uns après les autres.

- Il n’en reste pas, aucun ?

- Un à cinq kilomètres, mais cher, à cause de la piscine.

- Combien ?

- Dans les 260 francs la chambre.

- Allons-y. Piscine !

Nous descendons vers la rivière.

L’auberge est appelé « Moulin noyée ». Nous a aidé de trouver un lieu agréable, avec une petite piscine au-dessus de la rivière et ses roches rouges. Nous nous sommes rafraîchis dans la piscine puis nous avons commandé et reçu un énorme potage préparé exprès pour nous que nous avons consommé dans une belle et grande sale vide.

Avant de s’endormir, assis pour quelques minutes dans le jardin de roses avec odeurs fantastiques, nous étions fort heureux.

***

Après une journée de conduit sur des petits routes au long de la Creuse, nous avons décidé de nous diriger vers la région des étangs, vers le nord d’ici. Après avoir demandé l’après-midi où trouver un hôtel et qu’on nous a dit « pas par ici », nous demandions que faire ? Aller vers une grande ville ? De nouveau, un office de Tourisme qui nous a aidé et nous a trouvé une agréable auberge avec des fenêtres sur un étang. Nous avons pu admirer les canards et d’autres oiseaux sauvages de notre chambre, le soir et le matin.

Le lendemain, nous avons admiré près d’un petit étang d’étranges oiseaux et nous sommes tombés sur des buissons de mures sauvages. Comme tôt le matin avait plu, ils étaient fraîchement lavés. Presque sans bouger, nous avons cueilli un boite de fromage plein, après les avoirs goûtés en partie sur place.

Plus à Nord, nous sommes tombés sur la région des Châteaux, après avoir admirés certains et bien mangé dans un restaurant Routiers, nous avons visité d’intérieur des petits châteaux de 14e qu’on essayait de refaire.

Toujours plus au nord, on tombe sur une ville pas très intéressante, sauf son église ayant un orgue de 17e refait récemment à neuf. François a obtenu la clé et enchanté a joué toute la journée et le lendemain toute la matinée. Pendant ce temps, j’ai visité le musée de parchemins et trouvé un resto sympa et pas cher.

Nous étions toujours à 250 km de Paris.

Nous nous sommes arrêtés encore à Tours pour admirer sa cathédrale, mais surtout pour admirer la Loire couler doucement.

De là, j’ai pris de nouveau l’autoroute et deux heures et demie plus tard, nous sommes rentrés chez nous à Paris, Montmartre.

Chez nous est bien aussi ! Peut-être, mon mari est guéri. Sinon, il y a de l’espoir, plus qu’auparavant.

Aucun commentaire: