28 février 1999

Dernier jour de février.

Stéphanie prédit qu’avec le printemps, les meilleurs temps arriveront. Je les attends !

Aujourd’hui François a répété, combien de fois? trente? cinquante? fois :
«Je me sens mal ! ça ne va pas

Vivement que ça aille mieux !

Je devrais sortir, mais je n’ai pas le courage.

Par contre j’ai fait d’ordre (à ma façon: jetant tout qui n’était plus intéressante) et j’ai retrouvé au milieu des ordures pleines des choses intéressantes.

La facture de Alina (je lui dois au maximum encore 3500 francs), une vieille lettre de Nicolas (pas signé bien sur, mais beau), etc. J’ai aussi trouvé l’adresse de Myette et je pourrais donc lui envoyer mon 4e journal et lui demander des nouvelles. Les papiers des avocats, qui, en surestimant le logement hérité de papa ont pris tout l’argent se trouvant à Düsseldorf, il s’y trouvait nettement plus que je croyais. Et je n’ai même pas le logement. Bon, c’est vieux.

Hier j’ai lu dans la casette des récits de mes élèves, fort bons. Je suis fière de résultat de mon travail. J’attends jeudi avec impatience. J’ai fait mon programme jusqu’à juillet, mais bien sure, au besoin j’improviserai. Hier j’ai travaillé sur « l’écriture ». Bien. En fait, le printemps est arrivé pour moi hier déjà.

Que faire avec François? Je n’arrive pas à bien l’aider.

Stéphanie dit « Un jour, d’un coup ça ira ».

Quand arrivera ce jour-là? En sortira-t-il jamais de trou, de sa dépression ?

Il est en train de jouer de l’orgue. C’est beau. D’après la musique, il est serein. Plus calme qu’en face de moi.

Hier, il m’a dit « Que tu es bonne! », mais je n’arrive pas à l’aider vraiment, pourtant j’essaie de toutes mes forces. Et j’ai mal moi aussi ici et là, mais je me plains rarement, j’y pense le moins possible.

Au revoir, mon journal !

Depuis que j’ai retrouvé mon 4e journal, je sais à qui je le disais au revoir avant de fermer mon cahier : à mon copain et confident, le journal.

Que c’est beau ce cahier. Un régal de le tenir en main, un plaisir d’y écrire.

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