On s'habitue à tout ce qui est bon

On s’habitue à tout qui est bon dans l’autre, à tout qu’il nous apporte d’agréable. On le croit immuable. On se révolte à tout recul. On se dit en soi–même et quelquefois, même à l’autre. On le dit ou on le sent:

Aujourd’hui, il ne me sourit pas.

Ce matin, elle ne m’a pas regardé avec yeux chauds.

De nouveau, il lève la voix.

Pourquoi elle ne me croit pas ?

Il parle et parle sans me laisser l’interrompre.

Elle parle à côté, pas de ce que je lui dis.

Il sème ses affaires partout.

Elle ne me laisse pas de place, déplace mes revues.

Il envahit tout, j’étouffe.

Elle ne comprend pas que je dois travailler.

Il ne me laisse pas dormir, quel bruit ce clavier d’ordinateur fait près du lit !

Elle se plonge dans son écriture et n'écoute pas ce que je lui dis.

Il exige que je l’écoute, puis se fâche de mes commentaires.

Elle ne croit pas dans mes idées, questionne le réel...

Il croit « réel » ce qu’il s’imagine, comme si c’était des paroles du Bible.

Je dois lui répéter, recommencer à chaque fois.

Il me raconte les mêmes histoires sans cesse.

Heureusement, souvent, on se rappelle, finalement :

Que c’est bon d’avoir une femme chaude, intelligente. Une vraie dame.

Que c’est bon d’avoir un homme savant, tendre et ayant besoin de moi !

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