17 octobre 99

Je vais très bien. Le soir, sera le concert de François, trois jours après que j’ai lu le livre autobiographique d’une de mes participants à mon Atelier d’écriture.

Il y a trois jours, je l’ai lu sans le poser : «Le poids de silence» par Isabelle Marchand (nom adopté) et j’en suis devenue malade, tout comme François hier, après l’avoir lu. Mais après qu’on digère les malheurs, les vérités tellement poignantes et si exprimés, on compare sa vie, son époux, ses enfants à soi. Je me suis dit « Je n’ai rien vécue, rien soufferte, relativement à elle! Comparé à son mari (bisexuel et lui ayant caché qu’il a de sida et continué à avoir des relations avec elle aussi) les miens, le mien, est un ange! » Et les regarder avec beaucoup plus d’indulgence.

Peut-être, les médicaments antidépresseurs ont un petit rôle, mais les bons débuts de mes animations, fait repartir mon courage encore davantage. (La doctoresse me les avait prescrits après que je lui ai raconté que je ne supportais plus mon mari.)

J’ai amené François à Chaumes pour faire la messe et me voilà de nouveau dans mon café habituel. J’entends de loin des gens parler entre eux, des chaises bouger, je suis seule et tranquille, loin de tout. J’ai une table pour moi seule, de bonne lumière, la sérénité.

Devant moi un petit espresso que je vais boire et plein d’idées pour l’avenir. Et Alina arrive à Paris dans une semaine! Vive la vie!

Mon dos se cicatrise cette fois-ci sans problèmes, le dermatologue a bien travaillé et je me suis reposé il y a une semaine en jouant sept heures avec bébé Gabrielle. Quatre mois, quel âge délicieux ! Quels sourires enjoliveurs, enchanteurs!

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