Il continue à me rabaisser

« Ne pas le montrer, mais peut-être s’y inspirer »

S'exprimer en toute liberté

2 janvier 2000

Cela fait curieux : 2000 ! J’y suis arrivée quand même. Il y a cinquante ans, je l’espérais seulement.

La nuit de Saint Sylvestre et la grande partie de première janvier passés avec Gabrielle, rien que nous deux. Finalement, passer environ 27 heures avec elle, était plus facile que la garder l’après-midi seulement pour six heures.

Elle commence à observer, essaye d’imiter. Que de sourires charmeurs venant de tout le cœur ! Elle a une façon très spéciale d’avancer : se hisse sur le point de pieds et se pousse en avant à quatre pattes, elle réussi à se tenir assise déjà sans qu’on la soutienne même si peu de temps encore et elle est ravie de se hisser sur les deux pieds si on lui tient la main. De s’assoire ensuite. Recommencer. Ravie aussi de jouer cache-cache et hier elle a commencé à apprendre qu’elle peut utiliser ses petits doigts séparément, pas seulement la main entière. Et la manière qu’elle a de manger tout seul un bout de pain sec, comme sa mère m’a conseillée, est inoubliable !

Que c’était agréable, sinon de tout repos, d’être ensemble, rien que nous deux! François, grippé, a préféré rester à la maison. Nous n’avons pas pu aller chez Stéphanie, l’ouragan a cassé les poteaux électriques et les fils, la circulation vers Toulouse est arrêtée. J’espère que nous pourrions aller en février pendant les deux semaines » libres » de l’animation d’ateliers.

Aujourd’hui, c’était moi avec la gorge malade (Gabrielle est enrhumée, François grippé). L’année commence bien et mal, mélangé. Ce midi, après avoir entendu de la nouvelle année canadienne, François répéta un mot que je ne comprenais pas.

Que veux-tu dire ? Que signifie ceci ?

Même ça, tu ne comprends pas ! s’écria-t-il comme tout réponse d’un ton qui me mis en fureur.

Je me suis habillée et je suis sortie écœurée de l’appartement.

Il continue à me rabaisser. Enfin, il essaye. Depuis des jours, des semaines, il gémit, il a mal, il ne trouve pas de passion pour s’y accrocher. Il est pourtant plein de savoirs, probablement c’est « la moelle épinière » qui lui manque.

Se rend-il compte qu’en tapant (et sans raison) sur moi, il tape finalement sur lui-même ? Ses méchancetés naturelles se retournent contre lui et l’éloignent de moi et d’autres. Pourtant, ce dimanche nous aurions pu passer une bonne journée ensemble.

***

Voilà un échantillon de son monologue (vers moi) :

« Tu parles méchamment tout le temps. C’est systématique. C’est complètement inconscient. Tu feras mieux de penser avant de parler. Le tourner dans ta tête. Je n’admets pas que tu dises n’importe quoi ! Arrête d’affirmer n’importe quoi. Moi, j’affirme quand j’ai une référence, toi tu affirmes seulement tes fantasmes. »

En fait, c’est lui qui fait tout cela, pas moi. Il est de plus en plus agressif avec moi devant tous, et de plus en plus souvent.

Il dit encore :

« Je n’affirme pas des choses pour lesquelles il n’y a pas des références sérieuses. N’affirme pas et je ne serai pas obligé de te contredire. N’oublie pas que je suis referant pour plusieurs sociétés. »

Lesquelles ?

« Tu veux pas admettre ce que je dis qui est basé sur une longue expérience de… » Et il continue ainsi, sans fin.

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