Il vient d’entrer

Il entre. Il oublie ses clés dehors sur la porte.

Les paquets sont lourds. Il les dépose sur la table à manger d’entrée.

Il met le papier de toilette aux W.C., puis essaie de fermer la porte, sans succès. Il renonce et s’assoit, respirer difficilement tout en lisant son journal commencé en bus. Quelques minutes plus tard, il sort, relève la tête, enlève son manteau et met les viandes et le yaourt acheté dans le frigo.

Dans la cuisine, l’évier est encore plein.

« Pourquoi on ne peut pas laisser la vaisselle sur la table à l’entré, à quoi sert de les entasser dans l’évier pêle-mêle ? » mormone-t-il.

Il soupire fort et leur tourne le dos.

Plus tard, il s’assoit dans le salon et lit encore une page de son journal. Puis il se met à son orgue. Difficile d’y accéder. Tout est plein de magazines, livres, journaux. Les siens. Où déplacer tout cela ? Maintenant, depuis un temps, il y a aussi deux tas même sur le banc devant l’orgue.

Pourquoi on ne peut pas les laisser sur le lit? rouspète-t-il. Oh, que la vie en couple est difficile!

Il pousse les tas plus loin, s’assoit à son orgue, et joue, en oubliant tout. Ça marche de mieux en mieux. La musique s’élève et c’est la joie d’être avec elle, le bonheur d’être apprécié qui vibre dans l’appartement. Après une heure, épuisé, il se couche sur le lit et ouvre la télé, un feuilleton policier, reposant.

Ensuite, il va à son ordinateur et l’ouvre.

La table près du lit sur lequel est son PC est aussi pleine. Nous n’avons presque pas de place de nous retourner dans la chambre, ni de passer. Mais comment pourrait-il ranger ou jeter quelque chose? Tout lui paraît intéressant, tout doit être «à la porté de la main». Qui sait quand il aura besoin.

Il faudrait quand même laisser une passage pour arriver aux coin douche dans notre chambre, sinon, elle risque de faire tomber les tas en voulant passer, pense-t-il. Plus tard. Regardons d’abord, qui m’a écrit sur le Web, ce qu’on m’a envoyé, se dit-il.

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