Operation commando

Mon fils et sa femme sont allés faire une opération 'commando' pour porter les meubles de ma mère, arrière grande mère de Paris à Baratier. Ils ne sont pas encore revenus.

François avait hurlé hier soir de plus y mettre mes pieds sans sa présence dans notre logement. Je suis une voleuse, d’après lui. Moi. Je toucherais son ordinateur, prendrais ses livres, ferais disparaître ses papiers, volerais ses bagues et bracelets qu’il prétend que je ne lui aurais pas rendu, mais pris et conservé. Où sommes nous arrivés !

Demain, sera un jour 'D' : difficile. Je survivrai. (J’espère).

Je vis avec tranquillisants.

Si tout se passe bien, cette nuit on récupère au moins les anciens meubles de ma famille. Je devrais dormir un peu.

J’étais contente que François s’est trouvé quelqu’un mais j’espère qu’il ne resterait pas, à cause d’elle, finalement sur les rues. Avoir confiance en cette femme juste rencontrée, et non pas en moi, redemander ma voiture qu’elle a finalement eu peur de conduire (qui serait d’ailleurs responsable en cas d’accident ?), prendre les clés de Lionel.

M’interdire mon propre appartement!

« Essayez de ne pas le contredire, » me conseille-t-on.
Peut‑on? Sinon… sinon, quoi?

Anelise dit, qu’il lui a raconté de pouvoir prendre mon l’argent (comment? pourquoi? de quel droit?) Qu’est-ce? Est-il devenu fou? Irresponsable? Sans aucun scrupule? Ai-je été marié à cet homme? Suis-je encore responsable de ses actes? De ses dettes? Il est en train d'en faire d'autres.

Il ira lundi à dix heures chez notre avocat. «Non! tu ne viens pas!» me dicte-t-il. C’est l’avocat de qui? A lui ou à nous? Je serai là, moi aussi.

Je pensais avoir devant moi un mois difficile, mais pas tant que cela.

Lionel dit «Au moins, il a quelqu’un qui lui plie le linge, le conduit.» Et puis, je sais, il me l’a raconté il y a quinze ans, qu’il aimait la peau noire. Combien cela lui coûtera? Me coûtera?

«Au moins quelqu’un qui l’admire ou fait semblant de l’admirer et l’écouter. Mais peut-être, elle est d’une secte. Elle parle curieusement et me fait la morale» dit sa propre fille.

«Elle est dangereuse» dit Stéphanie. «Assez sympa,» m’informe mon fils. «Soit heureuse qu’il ne veuille plus à ne pas divorcer,» ajoute Annelise.

La raide était son idée à elle. Annelise comprend tout à fait mes peurs, mes préoccupations. Je suis donc chez eux maintenant, je veille sur les gosses qui dorment. J’essaierai m’endormir moi aussi.

Ils ne sont toujours pas revenus de Paris.

J'attends.

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