9 novembre 2001

Je suis revenue de Bucarest le dernier jour du septembre. À peine 5 à 6 semaines et j’ai beaucoup accompli.

L’eau ne coule plus dans l’intérieur de la maison. Le robinet d’eau ne fuit plus. Il y a deux beaux tapis couvrant les deux pièces dont l’un j’ai lavé, récuré, récupéré moi-même de… ses cendres, ou presque. Il fait vraiment froid dehors, mais, à l’intérieur, c’est agréablement chaud.

Tant la chaudière à gaz du salon que celui d’huile dans la cuisine marchent bien. Mes livres, mon travail, tous autour de moi.

Mon lit est bon, le duvet agréable, les anciens meubles ont trouvé leur place. Un cyclamen pour maman me sourit de la table : hier j’ai réussi à le faire revivre et aussi rétablir mon courrier.

François viendra selon toute vraisemblance devant le juge, puis - Inch Allah. J’ai fait tout qu’était humainement possible pour lui. Ma conscience est tranquille.

Je n’entends que le tic-tac de la montre, le bourdonnement du feu et le stylo qui crispe sur le papier.

Loin, loin, un avion passe de temps en temps. Des voitures aussi même si rarement, mais le pavillon est au fond du cour.

Je regarde dehors, il y a des fleurs devant la fenêtre sur la table, de la verdure et quelques feuilles rougissantes encore dans mon jardin.

C’est devenu mon nid.

Les murs jaunes satin de salle de bain sont presque terminés, ceux vert claire de la cuisine aussi et au lieu de l’horrible plafond avec des fils d’araignée tombant de noir, c’est blanc presque partout, même si ce n’est pas régulier.

Un jour, il faudra l’isoler et cacher les murs irréguliers, le plafond blessé de temps. Lionel m’a viré sans brancher encore 15.000 francs sur mon compte. J’ai de quoi vivre un certain temps et dans un mois ma pension, presque le SMIG entrera aussi. Les gosses se sont couchés hier soir sans broncher (j’ai même oublié de les changer tellement ils étaient fatigués).

C’est calme ici ce matin et même en moi.

Depuis 48 heures, j’étais perturbée. Je suis encore fragile, un rien me bouleverse trop et pour trop longtemps.

Je souris maintenant.

Au revoir mon ami fidèle,

mon journal.

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