Se mouiller (ou non)

Les deux semaines avec mes petits-fils sont la première avec ma fille aussi, se sont passées, rapidement envolées.

On m’avait invité (le dernier minute) à la noce, ensuite, c’était la fête pour les cinq ans (déjà!) de mon petit-fils Henry et puis aussitôt, leur père est parti pour deux semaines. Il a appelé Agnès chaque jour et ils ont discuté longuement avec chacun de ses enfants et sa femme. Sinon, il n’était pas présent.

La première semaine, nous sommes allés à la piscine de quartier, à six heures de soir chaque jour, quand il faisait moins chaud et probablement il y avait moins de monde. De l’année dernière, les trois garçons ont fait d’énorme progrès.

Alexandre nage aussi sur le dos, plonge du grand plongeoir et apprend à sauter tête en avant. Il traverse la piscine, joue, passe entre mes jambes, nage aussi sous l’eau.

Thomas s’est détaché de la marge et nage sur et sous l’eau élégamment et avec de beaux mouvements et il a commencé à plonger, lui aussi.

Henry s’éloigne de plus en plus loin et tête vers haut, avance comme un petit chiot. Comme son cœur bat quand il arrive finalement à nous attraper et qu’il se sent sain et sauf, enfin. Mais presque aussitôt, il s’élance de nouveau. Dans la petite piscine d’avantage, sinon, il n’a pied encore comme les autres dans la grande eau.

Le dernier jour, une copine d’école d’Alexandre était là et il m’a demandé de lui montrer comment je fais la planche sur le dos, ce que j’essayais de lui apprendre d’autres jours.

Je venais de laver mes cheveux et je ne voulais pas les mouiller de nouveau.

Bon, tant pis.

Je regrette depuis que j’avais hésité me mouiller pour lui, juste quand il voulait se vanter de sa grand-mère et démontrer quelque chose de nouveau à sa copine.

Se mouiller, aller au fond des choses, il le faut dans la vie et aussi dans l’écriture, sinon, on le regret plus tard, tout qu’on n’a pas fait, pas osé, hésité.

Qu’ils jouent bien ensemble ces trois ! Autant que trop parler, trop s’appuyer peut gêner, comme pendant les derniers mois de mon mariage, autant se sentir mise à l’écart peut heurter.

Pas maintenant, disait Alexandre.

Tom se taisait, ne répondait même pas.

Ce n’est pas ta maison, tu ne commandes pas, fit Henry.

Il a fallu un temps que je comprenne.

Il ne voulait pas m’obéir, puisque ses parents lui ont dit : Tu dois obéir, ici c’est Notre maison - (à papa, maman, mais aussi celle des enfants).

Mouille-toi Julie et n’hésite pas non plus à écrire tout qui te vient!


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