14 décembre 2002

Écrire quinze minutes au moins dès le réveil. Ou alors, plus tard, à divers moments de la journée. Bien.

Mais quoi et à quoi cela servira?

J’ai déjà appris à plonger. Je voudrais de nouveau m’attaquer à un roman entier, plonger dans un univers «parallèle».

J’hésite, je recule, serait-il encore un chemin me conduisant nul part?

En vrai, la dernière fois, 'Diane', je l’ai trop collé aux évènements réels et n’a pas «joué le jeu» de la fiction au fond, pouvant mener à n’importe quoi. À force de vouloir trop la diriger, décider que celui-ci n’était pas bon pour elle, n’était pas le vrai, le récit a refusé s’écrire.

Je crains l’intervention de début de l’année prochaine, j’ai encore à faire avant de mourir. Mes projets sont en route, je vais mettre plus de temps, plus d’énergie à les finir. Au moins, les mettre de nouveau en état.

Les journaux, même si pas complets avec les nouveaux récits qui surgissent sans cesse, seront en quelques jours «en état». Pas finis, pas toute à fait corrigés, mais au moins, réimprimés, reliés. Lisibles, j’espère.

Tout en continuant d’écrire des souvenirs m’envahissant, merci bien, sortant et complétant le contexte de ma vie et de l’époque, et ajoutant, j’espère, de la couleur, je dois maintenant m’attaquer au livre sur l’Écriture.

Relire avec courage. Oui, j’en ai peur. Éliminer. Compléter. Modifier. Réimprimer. Avec ce que je sais aujourd’hui. Peut-être, en quatre volumes différents, alors ils me paraitront à moi aussi moins menaçants. Il serait dommage de laisser se perdre tout ce bon matériel et ne pas les offrir aux autres aussi pour en profiter.

Et même moi, en relisant. Qui sait ce qu’en sortira…

Les quinze minutes se sont écoulées ce matin. La deuxième page presque remplie.

Ce cahier - journal aussi, presque fini. Je suis toujours un peu attristée à me séparer d’un cahier : comme si une partie de moi se détachait, me quittait, je la quittais. Étrange. Stéphanie était contre l’expression «je te laisse et je vais me transporter dans le prochain cahier» - pourtant, il contient une certaine vérité. Pour moi.

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