20 novembre 2002

Je me suis rendu compte que je l’ai laissé s’en aller de moi, et en même temps, je me suis enfin complètement débarrassée, libérée, le jour quand j’ai envoyé le paquet livres et CD à François sans attendre rien en retour. À partir de ce jour, ce moment-là, l’amertume, l’attente, déception, tout le tralala est parti, m’a quitté et m’a laissé complètement libre pour m’occuper de mon futur. Ma vie nouvelle qui arrivera, se forgera, se construira libre des poids du passé. Tout juste je pourrais l’utiliser à des fins créatifs, littéraires.

Ce que Michel a vu, lu, dans les deux derniers journaux avec récits était le poids que Monsieur occupait dans ma vie de plus en pus et moi, bonne poire, m’effaçais de plus en plus.

Puis crac, je me détache, tout change.

S’il l’aurait relu, il se serait aperçu que les signes avant-coureurs étaient là, ça a cassé d’un coup, mais craquelait depuis longtemps.

Je vais encore corriger, quelqu’un va devoir franciser 'dans le style', mais le texte est là et dira son propre histoire. Ma voix est celle de la narratrice, non pas 'héroïne' comme Michel affirmait. Je n’ai aucun ego là-dessus. Qu’il devienne leçon pour les autres, oui. Non que je sorte mieux que j’en étais.

La vie nous mène, nos tempéraments, un peu nos volontés. Nos aspirations.

Non, je ne me suis 'complètement' effacée, preuve que j’ai évolué, travaillé, étudié. J'ai survécu.

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