22 décembre 2002

Mon nouveau « hobby », passe-temps, plaisir, me coûte de l’argent, sept euros pour une pellicule de trente-six images et autant pour une série des photos.

Vendredi, je suis allée voir Stéphanie (et sa fille Andrée) près de la gare de l’Est. Il pleuvotait, faisait moche, ciel fermé et je craignais qu’aucune image ou peu réussisse : seulement deux ou trois n’ont pas était bons. L’un, puisque j’ai pris trop, de trop loin. L’autre, parce qu’Andrée voulait à tout pris « poser » et n’aime pas être photographié. Le reste, c’est une joie.

De bonnes expressions de Stéphanie, tellement fragiles à quatre-vingts ans, une merveilleux du portier de l’hôtel. Les marches qui descendent, et ceux qui montent.

Des maisons Parisiennes propres avec leur terrasse spécifique, et d’immeubles toujours sales, comme avant Malraux. Des voyageurs avec leurs bagages, les hôtels près de la gare.

Je n’ai pas pris les CRS jeunes avec le policier âgé, il sont restés dans ma mémoire. La façade et l’horloge sur la gare et ceux, au milieu de square, sont aussi réussis. Tout comme le plat de choucroute avec les mains qui mangent. Oui, plein de souvenirs.

La crêperie, puis un bistrot. Ce dernier en réalité est la couverture d’un livre dans la vitrine d’une librairie plein de livres divers sur Paris, percé en haut des marches, à gauche de la Gare de l’Est. Une ou deux photos sont prises de Gare de Nord, mais je ne m’en souviens plus lesquels. Tout cela je le dois à 400 ASA Kodak Ultra film, et un peu, peut-être aussi à mes yeux.

Merci, un grand merci à l’auteur du livre sur l’écriture qui a déclenché toute cette envie en moi, en suggérant de se faire «touriste chez soi». Paris n’est plus tout à fait 'chez moi' depuis une année, je suis d’autant plus poussé de prendre ses divers aspects. J’irai encore un jour, cette fin d’année et m’offrirai Paris encore une fois.

Et, j’espère, ils feront plaisir à Andrée et ses petits-enfants, en Israël. Que Dieu les préserve, ses merveilleux gosses, mi-yéménites, mi-hongrois, magnifiques.

Même quand je ne prends pas des photos, les images restent mieux dans ma mémoire qu’avant.

L’appareil, un Nikon avec un objectif presque automatique, est très bon aussi, me permet de zoomer sur un détail même de loin.

Les détails sont souvent plus parlants dans une photo que le «tout» que l’œil voit. Et, quelquefois, des détails inattendus entrent et apparaissent.

Je voulais prendre le quai et une famille tirant sa valise. Sur le quai en face est paru un charriot pour handicapées, destiné à les aider avec leurs valises, mais abandonné, non utilisé, mis sur une «voie de garage.»

Le visage du portier, autre bonne surprise: que de caractère! J’ai réussi à le prendre à la deuxième fois, après qu’il s’était détendu: je lui avais dit qu’il était fort photogénique, ce qui est vrai. Photogénique, n’est pas le beau, belle, mais celui exprimant une vie intérieure bouillonnante.

Probablement, les autres réussiraient aussi, en relâchant à un moment donné leur gardes, mais je devrais leur faire 36 photos et pas une seule, et jeter tout le reste.

Je me fatigue vite ces jours, mais en quelques heures on peut avoir tellement d’aventures passionnantes, rapporter des souvenirs qui durent ensuite longtemps.

Il pleut quelquefois à Paris, mais la ville n’est plus grise. Je ne dois plus taire qu’il ne neige pas et la ville, ainsi que mes photos parlent sans les mots français qui me manquant quelquefois. Les images sont internationales, n’ont pas besoin d’une 'musique bien français'.

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2008: je dois retrouver les CD où j'ai mis mes images prises à l'époque, ajouter quelques unes ici.


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