4 février 2004

La semaine dernière la neige recouvrai mon gazon et il gelait tellement qu'un jour j'avais peur de conduire sur le verlas et mon fils est venu me chercher pour que je puisse être avec Gaby fièvreuse. Depuis trois jours, le termomètre oscile entre 14 et 17 degrés à l'ombre, dans mon jardin.

Un dégel. Un faux printemps. Faux?

Les crocus bleus lilas et jaunes de mon petit jardon ont sorti leur tête.

Un dégel? Vrai? J'espère que cela est général.

Et pour moi? Qu'appportera ce printemps?

Je dois sortir, bouger davantage. Dimanche, j'ai nagé 600 mètres, c'est bien, mais trop sporadique et ni hier ni avant hier je n'ai pas marché assez longtemps.

J'ai lu deux bons livres, j'ai travaillé. Le tout, surtout assise. Et léché mes blessures. () Reproches, que je fais trop d'observations de l'éducation de mes petits enfants. Que j'en ai fait trop la semaine que je me suis occupée de ma petite fille. Je n'ai eu avec moi aucun tranquilisant, et sur le moment, une fureur m'a envahi. Ensuite, nous avons mangé de la crêpe en famille. Arrivée à la maison, j'ai pris de mepromate et j'ai réussi à m'endormir. Depuis, je me sens épuisée.

Fatiguée de quoi? De ma fureur passée? Des nuits mal dormis? Je ne crois pas qu'elle est dû aux métres nagés, tranquillement. Je suis sortie, malgré tout pour admirer mes crocus, de quatre, maintenant déjà douze! et aussi découvrir celles de mes voisins de numéro 18, et même, acheter quelques fruits pour m'obliger d'aller plus loin.

Madame Filipetto est revenue de sa soeur en mauvais état, fatiguée et grossie. Hier, c'était l'anniversaire de l'enterrement de son fils et la semaine prochaine ils signeront la vent de sa maison; Il y a juste un an et cela me parait si loin! Elle est venu chez moi, n'arrive plus à téléphoner seule de chez elle, puis je suis allée la visiter et boire un café et finalement, acceptée qu'elle m'offre un tranche de pain.

"Je ne crois pas que je passerai l'année" était encore moins déchirant que "Je n'ai pas eu de poupée dans mon enfance, pourtant, ma maraine m'en avait offerte une très belle avec une jolie robe et des cheuveux et les yeux s'ouvrant et se fermant. Mais ma mère avait peur que je l'abîme et l'a mise de côté. Ensuite, elle l'a offerte à la fille d'une cousine." Quelle douleur et nostalgie sortant après plus de 80 années!

"Je n'ai plus aucun papier, ma soeur a tout prise. Elle arrache aussi les timbres. Pris le termomètre que j'avais sur le mur." Puis elle ajouta: "vrai, je n'arrive plus à lire". C'est pour cela que sa soeur a pris aussi son chequier et ne lui laisse plus que le minimum d'argent? C'est presque comme dans la pièce "Jeux des dames" où la femme des oeuvres portait du poireaux chez les vieux et leur prenait les sous "pour qu'ils ne le dépensent pas aux sucreries, mauvais pour eux.

Ne pas avoir le droit à jouer avec la seule poupée qu'elle avait jamais reçu, serait au passé, mais il y a trois ans j'ai eu des enfants me racontant que leur mère cacha le livre reçu au dessus l'armoire pour qu'ils ne le salissent pas, ne le déchirent pas. Ils ne pouvaient non plus le feuilleter, le regarder comme font mes petits enfants. Et cela se passaient dans le banlieu parisien, dans le présent et non pas dans les montagnes près de la frontière entre la France et l'Italie, il y a 90 ans.

Mes enfants éduquent bien leurs enfants, et j'ai vraiment peu des choses "à dire", mais se voir interdire d'aérer ce qui est en nous, ce qui nous pèse est fatiguant. Se sentir, comme une des victimes de la guerre. Est-ce la raison de ma fatigue, maintenant? Ou le rencontre avec MH et ma discussion avec lui? Espérences décus? Qu'avais-je espéré? Quelqu'un d'autre avec qui discuter, échanger. De temps en temps, sortir de mon trou.

Bon, je me mets à lire la suite de "TOI", plus je lis, plus je déteste son auteur. Comme une autobiographie, écrite pour accuser l'autre peut être revelateur!

Que dit mon journal de moi?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

décidement, qui sont ces gens qui osent te faire tant de reproches ? au point de te mettre dans un telle fureur...