16 juin 2004

Ma voisine d’en face est venu avec sa tondeuse et nous avons nettoyé le chemin menant vers la porte, mais aussi le petit champ de « blé » bougeant dans le vent.

Je suis contente – mais il me manque. C’est l’aspect « tondu » et aussitôt desséché. A la place de mon « jungle » auquel j’étais habituée, maintenant c’est le désert. Personnellement, j’ai préféré regarder le jungle, mais pas mes chaussures mouillés par les herbes folles.

La prochaine fois, je me laisserai un bout de champ sauvage au bout, par où on ne passe pas, là où je me suis couchée une fois et regardé le ciel à travers les herbes hautes.

Aujourd’hui je me sens perturbée, énervée, comme si j’étais avant (les règles) : pourquoi ? depuis quand ? que m’a bouleversée tant ?

Tant pis, je vais me trouver un livre pour m’y plonger, m’y oublier.

10 juin 2004: début cahier

Il est beau, mon nouveau cahier, appelé, je ne sais pas pourquoi “brouillon”. Ses pages blanches m’appelles à écrire.

Je n’ai pas peur des pages blanches, elles m’interpellent et je m’y plonge avec délectation. La première page a un attrait spécial. Le commencement. Continuation, oui, mais aussi un nouveau début.

Hier j’ai photographié des cerises sur une assiette avec cette petite merveille de l’appareil numérique, mon Cybershot Sony. Cerises rouges fraîchement cueillis et juste avant que je les mange.

Ensemble, puis observant qu’elles sont comme les gens : certains en couple, puis un couple rompu, d’autres en trois. Quelqu’un solitaire, beaucoup groupés et certains avariés. Pas encore détachés du lien familial, peut être même pourrissant ceux près de lui, de toute de façon, rongé par un mal interne ou partiellement dévoré par des rapaces sentant ses points faibles et n’osant pas s’attaquer aux autres.

Voilà. La première page de mon nouveau journal est remplie.

Cerises, vie sociale

Je laisse l’autre côté libre : peut-être je mettrai là l’image des quelques cerises. Oui, je voulais dire tout à l’heure… des cerises. En fait, quelques images avec… cerises.

CerisesMonJardin-14Cherys of my garden, as famillies of our life

2008: je ne les a pas mise dans le cahier, mais les voilà pour le blog.

Quelquefois, l’image seule parle.

Souvent, celles prises en série racontent une histoire mieux, plus complètement. En ajoutant un texte, même court, il gagne en compréhension. Au moins, il dit, ce que je voyais, sentais, pensais, le moment de sa prise et en la regardant sur l’écran.

Ma belle-fille m’ayant prêté son ordinateur, j’ai pu ainsi afficher mes cerises aussitôt sur l’écran et les contempler grand format. La magie photo – écran et plus tard impression, leur permet de vivre longtemps, après qu’en réalité elles étaient digérées.

Je me suis sentie solidaire à la cerise rouge foncé, bien mure et solitaire, loin des autres, mais regardant vers elles. Mais aussi à celui dont on a détaché le paire, encore désemparé de la perte. Puis à celles en famille et celui devant supporter un partenaire rongé de l’intérieur, ravagé d’extérieur, par autres et par soi.

J’essaie me rapprocher des autres.

Stéphanie m’avait prévenue contre Slava et hélas, elle avait raison comme d’habitude. Et comme d’habitude, j’espérais qu’elle n’aurait pas raison. Hélas. Deux fois. Hélas, elle avait raison et hélas, elle n’existe plus que dans mes souvenirs.

C’est encore difficile d’y croire.

Peut-être Aix mènera à quelque chose. J’ai reçu hier une lettre m’invitant à un atelier d’écriture dans deux semaines.

Je crois avoir réussi prendre dans mes photos un peu de l’esprit de Sighisoara et Aix. Moins de Komando : il pleuvait, et pas très bien de Kolozsvàr, malgré le nombre des photos prises : j’étais enivrée de joie.

A mon avis, une photo ne peut les présenter, il faut une série.

Tout comme pour quelqu’un.

Nous sommes complexes. Chacun de nous, plusieurs. Pourquoi montrer une seule de ses facettes ?

La Julie resplendissante après natation, oui, c’est moi. Mais l’amère, la fatiguée aussi. Celle avec bourrelets de gras (encore) sur le dos et aussi avec une sein (d’après la photo) encore étonnement belle. Bien sûr, tout dépend de l’angle où on la prend, et quelle geste on fait. La main, le bras, peut-être lisses ou horriblement ridés, suivant le contraste et la lumière, plus ou moins pleine des tâches de rousseur.

Après m’être rassurée que parfois je parais (au moins certaines parties de moi, visage, etc) très bien, encore à soixante dix ans ! je peut désormais me montrer aussi la Julie étonnée, effrayée, les cheveux n’importe comment et même, la ventre (encore) trop lourde.

Bien sûr, il sera difficile de faire une image moche de Gabrielle. A cinq ans, elle est fraîche, blonde, belle même humeur boudeuse. Mais je l’ai prise les pieds dans l’eau, cueillant des fleurs de champs mais et aussi serine entourée des enfants sautant : assise comme une petite demoiselle au milieu d’eux, les jambes croisés.

Mon petit fils est plus dur à 'attraper', il est en perpétuel mouvement. Les dernières photos le montrent sautant avec les autres, tâtant l’eau avec un point de chaussure, jouant tenis, lancant une balle. Je dois apprendre faire des photos rapides, même avec cette appareil, généralement lente à réagir, anticiper les mouvements ou prendre en rafale ou alors faire un « movee » (film) et en sortir des images les plus parlantes. Oui, je crois que David est un bon sujet pour me préparer d’avance à la classe « documentaire ». Mais une rue un peu plus fréquenté aussi.

Bon, je vais me laver les cheveux. Puis, à Paris ! Montrer quelques photos à Michel et l’aider à démarrer avec le Photoshop Elements.

Roumanie 2004 quelques souvenirs

Je vais aussi les ajouter un à un pour en parler, au moins quelques uns entre elles me laissant un souvenir très forte.

8 juin 2004: fin d'un cahier

Quelle horrible rêve!

Tout de quoi je me réjouissais, dans ce rêve, bien que m'arriva, mais ensuite tourna en cauchemar. Etait-ce ainsi dans ma vie?

Oui, il ne faut pas se réjouir trop et ce croire en nuage, m'avait dit Stéphanie une fois. Tôt ou tard, cela finit, ne dure pas.

Dans mon rêve, la merveilleuse maison partagée avec une amie actrice était envahie par des copains reporters et de film. Mes enfants, petits encore dans la rêve, laissés seuls dans la maison voisine et l'eau envahissant la pièce où mon ordinateur été mais aussi tous mes cd et zips, tous mes écrits et images. Les marchent se dérobaient sous mes pieds quand j'y allait pour tâcher à fermer le robinet, sauver mes textes (une fois que je me suis enfin rassuré que mes enfants sont en bons mains.)

Le futur se dérobe souvent, devient différent de ce qu'on le croyait. Mais les plaisirs vécus, les voyages faits, les gens aimés, ce qu'on avait ressentie au moins envers eux, reste. Personne et rien ne peut nous enlever, tant qu'on est en vie et sain d'esprit.

Peut-être la famille de mon fils n'ira pas à New York et moi n'habiterai jamais encore une fois au Etats Unis, ne publierai jamais un livre autobiographique ou un avec mes photographies, ne trouverai pas des nouveaux amis, mais mon voyage, mes voyages ces derniers semaines et même le retour, ont été gagnés.

A Commando, j'ai appris des choses que je dois encore cogiter, renversant certains idées reçus, idées qui étaient jusque maintenant dans ma tête depuis mon enfance, puisque je n'y était pas retournée depuis mes 5 ans. Aussi beaux que le paysage est là, avec les magnifiques sapins et le montagne, la vie est dur. Par contre, Kolozsvàr, 'Cluj) ma ville d'enfance et adolescence est ressortie dépoussiérée. La qualité de vie est toujours aussi bonne, les distances relativement petits. Les gens très divers en général bien. Le centre plus beau que jamais malgré les fils électriques et téléphone trop apparents dans le ciel. En revenant ici et ne les voyant pas partout, je me suis rendu compte encore plus de la différence.

Le petit Szamos coule doucement devant la maison où nous habitions jadis traversant une partie de la ville, Les marronniers du parc offrent l'ombre: un autre père apprend à son enfant à se promener en bicyclette, tout comme mon père jadis. L'appartement de jadis transformé en bureau, mais autrement inchangé. Surtout, l'atmosphère générale agréable, avec les étudiants, les paysans venus vendre et acheter et les habitants de la ville (400 000 dorénavant) vivant une vie me rappelant pourquoi j'y avait mis tellement de temps à le regretter. Pourquoi je cherchait la même atmosphère autour de moi plus tard.

Mon cousin (3e degré) Gabor, a grandi lui aussi avec les récits de Lamb sur les pièces de Shakespear, tout comme moi, et probablement, même ses fils. Et qui sait, plus tard leurs enfants encore. On y parle hongrois et on y parle roumain, et même si les bancs publiques sont tricolores et on a construit deux ou trois nouveaux immeubles au centre, les autres maisons nouvelles sont tous là où ils n'y avait avant que des champs et les collines.

D'ici, Kolozsvàr paraissait si loin, mais c'est une centre, vécu de là bas. Je n'aime pas toujours Bucarest, ne pourrais pas vivre à Predeal, ni passer plus de quelques semaines à Comandau, mais je pourrais vivre à Kolozsvàr de nouveau. Elle a conservé, malgré les voitures garant n'importe où, un air de tranquillité et de mouvement: dynamisme tranquille. Mélange agréable et naturelle. Nouveau et ancien. Nostalgie et initiative. (Enfin, en jugeant sur les premiers impressions.)

Les pauvres y paraissent moins pauvres, les ivorgnes plus raisonnables et sympathiques, les renforngés étaient compensés par les survivants, et les restaurants, même au centre à tout prix.

La jeunesse et les étudiants comme s'ils étaient à Paris. Les vieux et les adultes profitant de la nouvelle vie: plein des petits boutiques ouverts, de vieux chapeautier (faisant ou vendant des chapeaux) aux cybercafé des jeunes dans le vent, le grand surface même bien épousant l'ancienne marché sans rompre son harmonie.

En revenant, c'était formidable voir les caractères très différentes mais très attachants l'un et l'autre de mes petits enfants. Elle avec ses airs tranquilles et très gracieuse, pose en demoiselle déjà, lui avec ses élans et initiatives, sans cesse en mouvement. Hier, elle a joué 'la maman' et lui 'mon chéri'. A croquer.

Depuis trois jours, canicule. A huit le soir c'était encore trente degrés en ombre. Je bois et bous encore.

Au revoir, plutôt Adieu, mon cher journal. Je pourrais te relire un jour, mais il n'y a plus de place pour écrire. Je te quitte avec regrets. Mais tout bon finit un jour ou l'autre, hélas. Toi, 8 mois, ça va.

Je n'arrive pas à trouver l'image

Ceci n'est pas dû tout l'image exposé il y a quatre ans et demi, mais je n'arrive pas pour le moment de le trouver; ceci est la petit dej au lit pris le 1 janvier l'année dernière.

Premier repas 2008
"Il faut bien commencer l'année" je me suis dit. Mais ce n'était pas en 2004!

Je vais mettre ici, celle d'il y a longtemps, aussitôt retrouvé, je promets.

5 juin 2004

Dans l'expo photo, les deux photos choisies par Terry ont été mises au meilleures places, et elles ont été les seules avec un récit dessous.

Au début de la descente des marches, tout en haut, le Petit déjeuner. Depuis que Terry l'a choisi pour l'expo, de plus en plus de souvenirs ont arrivé sur sa signification chargé des beaucoup de sens divers pour moi.

Oui, "je me gâte" comme c'était le titre, pas mise, mais en plus de l'histoire des grand parents, affichée, il y a dedans d'autre mémoires qui resurgissent.

Maman m'apportant chaque 12 juillet le petit dejeuner spécial sur plateau près du lit, une fois par an. En fait, je la trouvais déjà à mon réveil près de moi. Aussi, la tasse que ma fille hésitait me l'offrir "c'est un cadeau reçu" m'avait-elle dit. "Mais tu ne l'utilises pas". Finalement, elle me l'a offerte - et à travers cette photo je voulais lui signaler combien j'apprécie sa geste et aussi la tasse.

Quand je lui ai montré la photo, elle ne se souvenait même plus de cette tasse dont j'ai tiré tous les matins tellement de plaisir. Depuis, elle m'a offert deux autres tasses, et maintenant, j'utilise un des trois en alternance, mais celle-là reste ma préférée.

Une autre signification était le tranche de pain grillé et le fromage de chèvre, le petit déjeuner de quelqu'un ayant décidé à maigrir: c'étaient mes premiers pas dans cette direction. Aujourd'hui je dis fièvrement "moins 12 kilos", mais "peut mieux faire". Il en faudra autant encore même si je marche nettement mieux. Aussi pour plus longtemps.

Et n'en déplaise pas à la cousine de maman de Bucarest, je continuerai avec mes chaussures noirs, en fait basquets déguisés, et des chaussettes noirs épais me tenant bien les chevilles, me permettant d'oublier les pieds. Comme je disais hier, à une dame m'enviant: "J'ai mal dans mes belles chaussures, moi". J'ai aussi teint mes cheveux, me disant qu'on regard davantage en haut...

J'espère que l'horrible fatigue ressentie avant hier et même hier encore partira vite et je serai de nouveau prête à des nouvelles aventures, travail et découvertes.

L'expo des autoportraits au Senat, le tirage et étude des dernières photos, l'écriture.

En fait, malgré que mon épaule sent encore un peu le sac au dos porté à AIX, ce n'est pas mon corps qui est fatigué, c'est la multitude des émotions profondes ressenties depuis dix mai qui ne sont pas encore "travaillées" dont les échos se percutent et travaillent probablement en profondeur.

Un peu aussi les soucis de demain.

Ma fille et sa famille ne se décident pas à venir ici pour mon 70e anniversaire et restent un peu vagues même sur ma visite chez eux. En plus, ici tout n'est pas décidé encore dans la famille de mon fils non plus, va-t-il ou non aller travailler à l'étranger?

Comment vais-je fêter mon 70e anniversaire s'approchant de plus en plus vite?

Je ne veux pas le passer au lit ou seule entre quatre murs. Je voudrais aller quelque part, faire quelque chose dont je me souviendrais fortement: quelque chose de spéciale... comme le petit-déjeuner que je m'offre chaque matin au lit.

Les deux photos choisis

Les deux photos prises et choisis par mon professeur pour l'exposition. J'ai dû les faire imprimer dans un atelier pro, les cadrer. Pas mal d'argent.

Mais j'ai réussi, à la fin d'expo, vendre l'une d'elle pour 70 francs: à l'époque, j'étais bien heureuse. La seule image que j'ai jamais vendu dans ma vie d'ailleurs.
Breakfast
Le récit ce cette image arrive, et aussi celle de l'expo.
Demain.

ParisBallade-0994
Ceci était pris à Moulin Rouge, elle a aimé la dynamique et les couleurs. Mes images étaient les seules en couleur dans tout expo, noir blanc. J'ai l'impression que cette dernière était déjà une photoreportage.

Diapo des images prix à Aix

fin mai/début juin 2004 des images retrouvées, même si toutes ne sont pas là.

1 juin 2004

Ouf. Revenue d'Aix le Province, fatigée, mais contente, autant des conférences et ateliers que des contactes établis, mais aussi des photos et portraits et les promenades d hier.

Vendredi soir j'irai à Expo Photo à Paris, puis repos, repos, repos. Je m'occuperai enfin de mon PC, des photos prises, des lettres et sans me rendre compte, dans une mois et demaine, j'arriverai à 70 ans.

D'habitude, je ne le sens pas, cette après-midi, oui. Fortement.

Je n'arriverai pas "mince" à mon anniversaire, mais quelques 12 à 15 kgs d moins. Le visage n'est plus bouffi et je me reconnais enfin, même si le corps est encore trop ronde.

Je voulais aller quelque part de spécial pour fêter mes 70 ans. Pour le moment, je ne désire qu'être chez moi, au lit, plus tard fauteuil et quand il fait beau, jardin. Il bruine pour le moment et mes chaussures se sont mouillés rien qu'en traversant les herbes poussant de la porte de la cour à celle de la maison.

La première chose à faire (demain!) est de recopier dans le carnet toutes les adresses de ceux rencontrés et aussitôt possible envoyer ce que j'avais promis à chacun, et au moins, un mot. Cette fois ne pas les perdre comme l'année dernière et essayer à continuer certains des contacts au moins.

Que vais-je faire avec toutes ces photos? 500 de la Roumanie et au moins 50 d'Aix. Même si je le donnerai ici, mais j'ai perdu la confiance, il me reviendrait à 120 euros! C'est vrai, quelquefois j'ai dépensé plus avec mes livres, surtout les livres techniques. Dois-je les prendre comme "apprentissage"?

La plupart font partie, disons la moitié, de "retour au source" et m'aideront à écrire, à me souvenir. Laisser des souvenirs aux enfants, quand ils voudraient à comprendre. Je ferai pour ma fille et sa famille un CD spécial bien rangé et pensé et lui enverrais.

Pour le moment, sieste.

Aix le Province


Il joue centre ville Aix
Originally uploaded by Julie70



Promenade au centre après la conférence.

28 mai, 2004

La comédie des erreurs.

Je suis revenue de Bucarest le 25 mai par Rome. Le 26, je l'ai passé avec mes petits enfants en revenant chez moi à 21h30. Le 27 j'ai essayé à faire démarrer en veine l'Internet pour Michel. Revenue à la maison épuisée de Paris, je me suis couchée plus tôt que d'habitude.

Ce n'est pas bien de m'endormir à sept! je me suis dit et j'ai encore travaillé un peu en recopiant et traduisant des exercices photo à faire, puis un bout de roman policier en anglais.

Je me suis facilement endormie ensuite.
Réveil.
Panique.

Comment se fait que j'ai réussi à dormir tant que cela? De 8h le soir à 8 et demi le matin? Le soleil entrait sur le secrétaire, le caressant. Vite, une dernière photo! Vite le petit déjeuner. Vite les bagages.

A 9 heures je sortis, le rucksac sur le dos, et cinq minutes plus tard je fus à l'arrêt de bus. Pas grand monde sur les rues. Tiens!

J'ai dû attendre dix minutes le bus arriver. Je serai en retard, le billet n'est retenu que 30 minutes avant le départ. Non! De la Défense à Gare de Lyon, RER direct, je vais arriver à temps. Je prends un billet, bousculant avec sourire tout le monde en queue avec "je suis en retard, excusez-moi", je prends mon billet. Ouf.

Vite sur les quais.

Je ne vois pas mon train annoncé. Rien que les trains de nuit. Bizarre. Je me précipite aux informations.
- Sur quel quai parte le 10:30 pour Aix?
- Ce soir? TGV pour Aix? Il n'y a plus.
- Non, celle de ce matin.
- Matin? Nous sommes le soir...
- Non, le TGV de CE matin.
- Quelqu'un peut m'aider, dit le préposé, je n'arrive pas à m'entendre avec elle.
- Je veux savoir sur quel quai part le TGV en dix minutes, regardez mon tiquet.
- C'est pour matin, le 28, nous sommes le soir de 27.
- Le soir? C'est matin!
- Regardez dehors. C'est la nuit.

A dix heures passé enfin le nuit est tombé sur Paris, effectivement. Je regards, bouche bée.
- Votre billet est pour demain matin, revenez demain.
- Il n'y a plus de train pour AIX?
- Pas ce soir, c'est fini. REVENEZ DEMAIN.
- Bien, merci.
Est-ce possible?

Au lieu d'avoir dormi 12 heures d'affiliée, comme j'avais cru au réveil, j'ai dû dormir... trente minutes. La lumière de soir fin mai m'a trompée. Je me suis réveillée reposée et paniquée. La lumière et le montre indiquaient matin.

Vais-je encore attraper le bus de retour? Jusque quel heure circule-t-il?

Je suis retournée un peu après onze heure de soir: il faisait effectivement nuit!

J'aurais dû me souvenir que le soleil ne penêtre jamais chez moi le matin, ce que j'avais vu étaient les dernières rayons de soleil. En plus, il faisait encore 20° à 9h et la lumière était comme le matin. Même pendant le trajet de bus.

Ensuite, dans le métro, RER et gare, il n'y avait pas de différence entre matin et soir.

Je me suis réveillée à 5h de matin. Il y a encore moins de lumière à six que hier à neuf. Mais bientôt je partirai pour de vrai à Aix à la conférence Autobiographie.

J'arrive à peine à croire qu'en trois heures, le train arrive de Paris à Aix! A peine plus qu'Argenteuil à Gare de Lyon!

En quelques jours

2008 décembre,

je n'ai pas encore retrouvé les notes, que j'ai écrit pendant mon séjour à Bucarest, Predeal et ensuite Cluj et Kommando, je suis revenue troublée. Heureuse d'avoir retrouvée mon amie fidèle, heureuse que ma ville natale n'a pas changé trop et qu'elle refleurissait, très secouée aussi par notre voyage de deux jours dans le Carpathes.

Je ne suis pas retourné dans ce village, tout en haut de la montagne, entre l'ancienne Autro Hongrie et la Roumanie à l'époque, depuis que j'avais eu cinq ans. Mais c'est là que j'avais passé des semaines d'été année par année dans mon enfance, c'est là que mes grand-parents travaillaient et vivaient, c'est de là que mon père était partie.

Sans retrouver les lieux dont je me souvenais, j'ai trouvé des gens qui m'ont bien accueillis et raconté des horreurs sur ce qui s'y était passé pendant la guerre, modifiant tout qui était dans ma tête depuis mes onze ans.

Je me disais depuis que j'avais compris ce qui c'était passé avec mes grand-parents et ma cousine après que nous étions partis, que si mon père ne les auraient pas déplacé du village à la ville, ils auraient survécu, on les auraient oublié ou caché.

En fait, comme tous les hommes juifs étaient déjà emportés au travail obligatoire dans l'armée, au moins tous qui n'étaient pas très vieux, la déportation soudain, dans un seule jour, a pris toutes les femmes, vieux, enfants juifs d'origine, convertis ou non, du village, à pieds. Dans le neige pas encore fondu des montagnes sur les routes des forêts, à pieds.

Pas un seul n'est resté entre eux, pas un seul n'est revenu.

Pas beaucoup des gens vivant là croyaient que c'était mal fait. Certains ont regretté ne les avoir averti "la frontière était à peine à deux kilomètre" mais "ils étaient menacé s'ils ouvrent leurs bouches", d'autres ont considéré qu'ils n'ont eu que ce qu'ils méritaient, le patron juif converti au christianisme de la scierie, seul usine là bas, avait demandé aux gendarmes l'aider pour arrêter la grève, quelques années avant. "Ils ont même allé sortir leurs enfants des internats!" me dit une femme heureuse que personne n'était épargné.

Je suis revenue en France très secouée et avec pleine des nouvelles souvenirs.

26 mai, 2004

En retour de Roumanie.

Je ne comprends pas pourquoi je craignais tant revoir les terres de mon enfance et adolescence. Sur les traces des lieux de ma cousine et grand-parents disparus, si ne j'ai pas retrouvé le cour, dont seul je me souvenais, et à cause de la pluie, l'odeur des sapins, le goût des fraises sauvages de ma petite enfance non plus, ils sont tous là. Les sapins magnifiques, le forêt majestueux, la même odeur du sciure de bois adoré à mes quatre ans.

J'ai retrouvé beaucoup plus: des gens.

Surtout, presque par hasard, la famille de ceux qui nous empruntant leur nom, même si seulement le père, Maire du village, le savait, m'a sauvé la vie à dix ans. J'ai porté son nom une année entière: elle était ravie à l'apprendre. Sa soeur aussi. J'ai retrouvé une famille se sentant mal de n'avoir fait davantage pour les femmes et les enfants juifs emportés pour être massacrés.

J'ai trouvé hélas aussi d'autres, sentant "qu'ils ont mérité" leur sort. En quelques jours, heures, j'ai tant appris, ressentie. Alina était à côté de moi tout ce temps, silencieuse et supportant que nous parlions hongrois devant elle, une langue qu'elle ne comprend pas du tout.

Kolozsvàr, que je craignais ne plus exister qu'en mon esprit, est plus belle, plus agréable que jamais. Malgré ses bancs publiques tricolores et quelques croix au milieu de la ville à côté de la statue de roi Mathias, la vie, assez lente, se déroule au milieu des voitures au lieu des bicyclettes et cochers, mais un peu comme jadis. Autant des hongrois qu'avant, plus des roumains. Comme jadis, les paysans en costume villagois venant à vendre et acheter au marché de la ville. Presque plus des juifs - nettement moins qu'avant ou même, après la guerre. 300 dit Gabor, entre 400 000 habitants. (Avant la guerre, ils étaient 10%).

Le nombre de Clujeni a quadruplé mais le centre avec la plupart de ses maisons repeints, resplendit et ne s'en ressent pas. On parle autant hongrois que roumain.

Seulement les accacias de la bord de Petit Somes dans la rue où nous habitions ont été coupés au Tur Istvan utca, que les hongrois autour l'appellent ainsi malgré le nom changé. Même les cheminées anciennes avec lesquelles on chauffait le logement où j'habitais sont là, les même qu'il y a 65 ans, et on prépare le café exactement au même endroit. Dans la cuisine, une porte a été bouché et une autre ouverte vers mon ancienne chambre, le logement est utilisé comme un bureau pour le moment, sinon, je l'ai retrouvé tout tel qu'en mes souvenirs. Les chambres, corridors, fenêtres, terrasses. La vue. L'air. Tout n'a pas disparu finalement.

Seul les acacias qui parfumaient l'air m'ont manqué.

J'écrirai autre fois plus. J'ai fait énormément des photos en deux semaines.

Photos April Mai 2004

Voilà quelques photos dont je parlais hier.

Après avoir nagée.
9 h after swimming pool

Main gauche, avec taches de rousseur et rides. Genoux.
Main gaucheOk, not so bad

1e mai Impressioniste à Argenteuil

10 mai 2004

Non, je ne prendrai pas ce journal avec moi en voyage: il y reste trop peu des pages libres de toute façon. Je les remplirai, j'espère, en revenant de la Roumanie.

Je viens de regarder, je l'ai commencé seulement il y a sept moi: incroyable! Que des choses se sont passées depuis, autour de moi, en moi!

Stéphanie n'est plus. Madame Filipetto non plus. On a offert à mon fils une poste dont il rêvait secrètement. Le prendrait-il? De nouveau, l'avenir paraît incertain.

D'autre côté, le PC ultra rapide a changé pas mal ma vie, mais surtout mon abilité à traité des images.

Cela a commencé avec le dernier journal au quel j'ai ajouté des nombreuses images pour l'illustrer. L'imprimante couleur. Davantage des photos. Puis, incroyable, seulement il y a un mois (et trois jours), l'achat de Sony numérique, mon petit chéri. J'ai dû faire depuis 500 images et quelques unes, vraiment, vraiment chouettes.

J'ai acheté aussi un Nikon analogique "ancienne" de Michel, mais pour le moment sans l'utiliser autre que pour les photos de cours, de Paques au bord de la Seine. Aussi quelques images d'intérieur, les iris. Et une petite rue à Paris. Oui, des belles photos.

Ensuite, avec mon mini, Carrière sur Seine, des photos gros plan des fleurs, l'arbre en regardant vers haut. Le lever de jour et juste avant le coucher de soleil. La fête impressionniste du 1 mai.

Mes autoportraits.

Je les avais commencé pour voir la couleur de mes cheveux, non plus blancs depuis un mois, plus continué à la piscine avec les cheveux mouillés, ensuite à la sortie au soleil. Voir mes deux profils, (Terry disait qu'il ne sont jamais identiques), étudier l'influence de l'arrière plan, de l'exposition, des couleurs de vêtements, de la lumière direct ou diffus, puis, essayant à prendre les mains. Trouver des rides. Des expressions. Fatiguée, avec moue. Les genoux - pas si mal. Dans l'eau, humides, fermés puis un peu entre ouvertes pour voir le robinet. S'amuser à suggérer. Hier, je l'ai fait exprès. Non, avant hier, dans le lit.

Cela a commencé avec l'intention à prendre les bourrelets sur mon cou. Ah oui, il y a diverses facettes de moi. Je suis arrivée à 81 kg, moins 11 kg, d'accord, mais il y a encore une longue chemin à parcourir.

En quelques minutes je pars vers Bucarest.

Maman avait aussi des bourrelets les deux dernières années de sa vie. Je n'aime pas. Je voulais les photographier quand même. Non seulement la chouette Julie, rayonnante à la sortie de la piscine. Tout cela, ensemble, forme le moi: tel quel. Comme dans les journaux, sans s'embellir.

Ensuite, les rides du bras. Je n'ai presque pas sur le visage. La main posé sur les cuisses. Puis, coquine, vers plus bas. Sans plus, mais c'est terriblement suggestive. Et jouant, divers sourires. Presque comme si...

Pourtant, en vrai, ces temps-ci, la passion des images m'accapare, me suffit. Mais finalement, je ne suis pas un trop mauvaise actrice. Mes expressions ne sont pas si mal. Pas toutes. Mais dans le tas des dizaines, il y en a quelque unes super.

Je ne cherche plus me montrer "pas si mal que cela", ceci j'ai déjà réussi. Je les fait maintenant pour m'amuser. Surprendre.

Oui, on peut montrer une femme vieilli en ayant honte de son corps n'étant plus ferme, comme j'ai vu dans une fameuse photo, mais aussi des parties encore intéressantes. Tout dépend comment, quoi, où on le prend et regard.

8 mai 2004 b

Maintenant que je les ai montré, je dois ranger mes photos. Comment? Celles de la Villette, il n'y a pas de problème. Puis celles des trois jours de Pâques. Mais ensuite? Par thèmes? Le temps de prise n'est plus assez.

Oui, Matin, au levé du jour. Soir, avec le soir oblique et la lumière bleuâtre. Premier mai au bord de la Seine. Arbres et fleurs d'Argenteuil. Autoportraits: Julie à 70 ans. Il existe des fils conducteurs. Ensuite, les exercices: découvrir une vase, une tulipe avec divers fonds et lumière, regarder de plus près et de tous les angles une cigogne sculpté à la main.
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Terry a été "brûlée" elle aussi par un (ou plusieurs) hommes. Elle se méfie maintenant. Avec raison. Mais... il y a aussi des bons, des braves.

Pourquoi nous ne les trouvons pas?

8 mai 2004

On ne peut pas savoir où mène quelque chose dans laquelle on entre. Peut-être, l'atelier photo va mener à faire publier le journal de Sidonie. Peut-être, connaître d'autres personnes.

Peut-être, l'ange de Stéphanie monté au ciel, au défaut son âme flottant dans l'air, apporte, m'apporte... quelque chose du bien.

Terry, notre prof de photo, je ne l'avais pas devinée, est juive. Elle a aimé mes auto portraits, plus encore celles où j'étais étonnée dans le baignoire ou attristée, acre dehors. Elle me dit: "continue à te prendre avec différentes expressions". Elle a aussi aimé mes genoux humides (fermés, mais aussi entreouverts)

J'ai demandé ce qu'elle cherche dans les photos à exposer.
Elle me répond: Approche originale. Qu'on se dise "Tiens, je n'ai pas pensé à ça encore!" Et bien sûr, avoir d'autres élèves venir vers elle.

Terry était ébahie (agréablement étonnée) par ma façon d'être ou voir à 70 ans. Une coup d'oeil d'une autre personne, positive, ça fait quand même quelque chose.

Les deux autres ont aimé les belles fleurs noir blanc et couleur et d'aiilleurs Terry, qui ne cherche pas "la beauté" m'a dit après les avoir regardé "une tâche de couleur ici ou là, ça compte, ça fait quelque chose." Et aussi que j'ai vu et souligné dans les photos les contrastes. Fait d'autres très bonnes porrtaites des gens.

Cela ne devrait pas, mais les opinions des autres compte.

Ce que je dois ajouter à mon journal de 10 à 30 ans est un récit sur le viol. Disons, sexe sous menace des armes le début 1945 à Budapest. Si je regards ce que j'ai écrit comme fiction, cela me hante quelque part. Même si je ne l'ai pas dit tel que je l'avais ressentie, cela ne s'était pas passée avec moi, mais cachée autour de moi, et c'était une menace sourde attendant maman et supportée sans pleurs évidents de la jeune femme divorcée, la femme du jardinier, mère d'un petit garçon mignon de deux ans. A la fin, elle a "réussi" à se trouver un beau et bon officier russe qui dormant avec elle chaque nuit, la protégeait des nombreux autres outrages et protégea même, tant qu'il était présent, les autres femmes de notre villa.

Sauf, les trois jours quand il était de service et pris la jeune femme et l'enfant avec lui, mais nous laissant, nous, en proie des autres soldats arrivant au milieu de la nuit. Cette nuit cauchemardesque. Cette nuit-là, maman eut la chance peut-être parce que je pleurais, épouvantée de la façon que nous étions réveillés avec fusils devant les yeux, et qu'elle a dû s'occuper de moi, mais le lendemain, elle était ordonnée à se présenter à la cuisine des soldats russes "pour peler des pommes de terre" - comme cela était appelé à l'époque. Où était-ce pour le surlendemain?

Nous nous sommes enfuis très tôt le lendemain matin, et en utilisant les papiers suédois pour la première fois, traversé la Danube glacé.

A l'époque, une divorcée était vue comme une femme facile. Pourquoi Julia, c'était son prénom, a-t-elle accepté à se coucher aussi une deuxième fois, avec un autre, à la place de maman, la première fois quand les soldats russes ont pénétrés dans la maison bombardée? Bien sûr, mon père lui a offert un bijou précieux, mais... je ne crois pas que c'était tout.

Pour maman, cela eut été une terrible drame de la faire avec autre que son mari, le seul homme qu'elle connut (au moins jusque là). Et pour Julia? Je crois que cela me hante encore. Même après 60 années.

Cela se passait dans la villa, mais hors de ma vue, mes oreilles, n'ayant parvenu jusque moi, petite fille ultra protégée de dix ans, que par chuchotements. Et quelques explications gênés en réponse à ma question "pourquoi vous mettez de charbon sur vos visages?" "Cela nous fait paraître plus vieilles, moches." "Pourquoi?"

Chuchotements, mais j'avais une bonne oreille. J'étais habituée à ne pas trop parler ces dernières temps-là, mais pas à fermer les yeux. Plus je me taisais, plus j'observais les drames se déroulant autour de moi. Même loin de mes yeux, les échos parvenaient, arrivant à s'imprégner profondément en moi.
***
Maintenant, après les avoir montré, je dois ranger mes images. Comment?

7 mai 2004, 3h du matin

Depuis une heure je n'arrive plus à dormir. J'ai révisé mes photos à montrer ce matin: il y en a trop, j'ai lu un peu sur les manipulations d'images.

Est-ce que je vois davantage qu'avant?

Hier, au Superette, j'ai "vu". Quoi? Une femme entre 35 et 45 ans "afficher son métier". D'abord, j'étais attirée par ses gros seins débordants, presque d'une boléro rouge minuscule, le bas laissant voir aussi de la chair presque jusque nombril. Et elle n'était pas mince! Puis, mon oeil fut attiré par un ruban rouge mince. Servant apparemment à fermer le devant de boléro, il partait de là à travers la chair du ventre et était attaché au pantalon noir devant, descendant, se perdant entre l'entrejambe de la dame, du pantalon. Visage un peu quelconque un peu bouffi. Bonne humour. Elle me demanda: "Je prends aussi ça?" Il s'agissait ce que j'avais choisi. J'ai répondu "Je ne les a pas payé encore de toute façon." "Cela ne fait rien". Puis elle disparu mais sans mes courges. Elle disparu, mais ce ruban rouge mince allant des seins, descendant, disparaissant, attaché mis pour attirer le regard est encore encré dans mes yeux.

Il était rouge, c'est sûre.

Mais le pantalon, était-il noir?

Foncé, en tout cas, contrasté avec le rouge. C'est vrai, notre mémoire couleur n'est pas si bon. Hélas. Elle avait acheté plein des bonbons, biscuits, presque comme si elle préparait une fête pour les enfants.

Je crois qu'elle portait l'accoutrement le plus bizarre que j'ai jamais vu. Mon premier impression était "grosse et pas honteuse de l'être". C'est pour cela que j'ai regardé une deuxième fois. Aussi, parce qu'étant devant moi en ligne, elle posa pêle mêle ses courses nombreux sans se soucier à laisser de la place, ni les réarranger quand elle voyait qu'ils coinçaient le tapis roulant.

- "Le tapis va mal" me dit-elle.
- "C'est vos courses qui le coincent, là-bas, j'ai répondu.
Elle n'a pas bougé pour les remettre bien, je l'ai fait pour que le tapis puisse démarrer et la femme après moi puisse aussi poser ce qu'elle avait dans le main et bras.

Bizarre ce ruban, cette femme au ruban se perdant entre les jambes. Bizarre.

6 mai 2004

Ce matin, mon fils est revenu de New York. On lui a offert le "job" de responsable d'ergonomie de tout sa boite international, soit à Londres soit à New York.
"Sans rien faire, j'obtiens ce que je désire dans la vie" me dit-il. "C'était ainsi à l'armée, je voulais être traducteur en Allemagne"
-Tu a fait pleines des choses!
- Oui. C'est vrai. Avant.

Il a l'impression que cela lui a "tombé" dessus, mais en réalité il a énormément travaillé pour. Maintenant, j'espère qu'il aura un regain d'enthousiasme, il était assez fatigué ces derniers temps.

La famille prime bien sûr, mais j'espère qu'il ne va pas refuser une telle promotion. Ils auraient voulu de lui tout suite là, mais il a répondu "en quelques mois".

"Entre temps, je vais beaucoup voyager".

J'espère que leur départ se réalisera, cette fois et alors, mon tour viendra de se rapprocher de mes deux enfants et d'être plus près de tous les cinq petits enfants. Je n'ose plus y croire.

Pourtant, je pourrais y vivre une vie sociale plus intense et en même temps être plus près de tous les cinq petit enfants. Enfin, on verra.

Il m'a dit que c'était une offre définitive, non accompagné des conditions. Sinon, là bas, il a réussi qu'on reprend ses idées comme les leurs. Il est très bon dans son métier, mais il a aussi appris à persuader les autres.
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Cette nuit, (matin) je me suis réveillée à trois heures et prise des magnifiques photos (même si bougées et floues) de la tulipe rouge jaune et la vase. Mais à sept le matin, voyant le soleil taper sur la maison en face, je me suis vite habillée et sortie pour prendre la vase et la fleur à la lumière de l'aube. Sur la boite postale: une photo magnifique; puis sur fond noir de véranda, et à la fin, avec la porte blanche devant mme Filipetto.

Hélas, maladroite, j'ai cassé finalement ma belle petite vase, au moins son goulot. Quand on veut faire trop ou alors trop vite... Ou qu'on est trop gourmande.

J'ai fait quand même quatre autres images intéressantes encore: la tulipe s'inclinant avec la courbure de fauteuil devant la maison: il a fallu juste me déplacer un peu pour l'observer et en profiter. Les images en miroir, ou à l'entrée aussi, mais moins réussis à cause de l'absence de la lumière et le non nettoyage de mon miroir. Peut-être aussi la fatigue.
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Sinon, si la balance ne ment pas: 80 kg, presque 13 kg perdus! Un bon début. Je me sens mieux, me déplace davantage et sans que mes pieds protestent. Les autoportraits m'ont donnée courage à continuer. Certaines parties à certaines heures, pas si mal finalement. J'ai 70 ans cette année. Et alors?

En revenant de la Roumanie, puis Aix, je m'occuperai de mon ordinateur et tâcherai sauvegarder plus souvent, à deux endroits au moins. (2008 résolutions, résolutions, encore faudrait-ils les tenir)

Je vais aussi ouvrir un nouveau cahier avec l'histoire des photos prises (2008 restée plan) ce qu'elles me disent et ce qu'il y a derrière et ce qu'elles me rappellent. Quel était l'idée derrière elles. Des petits commentaires, .pas trop longues.

Non pas l'illustration des textes mais l'histoire des images.