26 juin 2004

Je me suis réveillée d’abord à quatre, mais c’est seulement à cinq heures, voyant l’aube se pointer dehors que j’ai ouverte la lumière. Pris mon petit déjeuner au lit (et une photo de celui-ci.)

Je me sens en paix.

Le « jour fatidique » s’approche rapidement, en deux semaines j’aurais soixante-dix ans passés, mais je m’en suis fait à l’idée et je l’attends avec sérénité.

Hier, j’ai pu enfin donner mon PC à réparer, un jour on me le rendra. En attendant, je epux partir me balader. Probablement en Ireland.

Avec qui tu vas ? demanda hier Lionel.

Seule. Non ! avec mon appareil photo.

Il est d’une très bonne compagnie.

Hier j’ai pris des photos intimistes : lit, couverture, oreiller, table de chevet. Buffet et roses. Puis quelques autres à la Défense. Les nuages entre l’arc et le ballon de foot sur l’immeuble commercial. Avant-hier, encore la clôture entre ouverte et les cerises trop mures pourrissants par terre. Ils finissent plus ou moins le cycle « cerisier. » En fleur le printemps, verts plus tard, rouges, puis marron.

C’est fou combien des choses je vois en plus, mieux, avec plus d’attention depuis que j’ai mon petit appareil. Il me sert à m’ouvrir vers le monde, non pas à m’en séparer.

Tous les gens aussi qui m’ont souri, ravis d’être photographiés, appréciés.

Il y a tant des caractères intéressants ! Et entre ceux, prise sans leur demander, des accidents – chances intéressants. L’homme déguisé moyen âge vendant des armures en train de parler sur son téléphone portable. L’homme aux boutons et rides plus intéressant tel qu’après que je lui ai enlevés en le retouchant, pourtant bonne exercice : visage transformée même en statue lisse à la fin, ressemblant à celle d’un statue romaine, devenant un empereur prête à être mise sur le money. Gabrielle en train de danser. David, ravi, me montrant que même grimpé sur le cerisier, il peut se tenir sans les mains.

Je suis allée vers eux, je ne me suis pas cachée devant mon appareil.

D’ailleurs, il est trop petit pour cela, en plus, me permet de montrer aux gens, intéressés, aussitôt de l’image prise. Au moins, en petit.

L’appareil est devenu un copain, comme toi, mon cher journal.

Un témoin de ma vie, de ce qui m’entoure, ce que j’observe. Tout que balaye le rayon tombé de mon regard. Plus profonde, plus large et plus attentive qu’avant.

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