10 septembre 2004

Les images non prises sur la pelicule (carte mémoire) mais emportées en moi: la petite de deux ans assise sur le bord de la fenêtre de la caisse à la préfecture. La jeune femme aux cheveux longs bouclés sur le scouter se regardant dans le miroir de sa bécane. L'adolescent arabe fanatique menotté au dos et entouré des pas moins de dix gros policiers dans le commissariat.

Ma voiture était ouverte, le capot, le dos, le boite à gant, la carte grise et assurance disparus. Enfin, tout est réglé et la voiture ne semble pas avoir soufferte. Pour moi, surtout le choc de début. Et pourquoi monsieur L. n'est pas venu me raconter qu'à midi ce qui c'était passé le trois heures de la nuit? Et pourquoi ma voiture par hasard garé trop près de la porte des voisins? Oublions.

Les joies: l'accueil de mes petits enfants en retournant, me fait chaud au coeur. Je viens de m'acheter de l'encre couleur, (cher!) La première dahlias s'est ouverte dans mon jardin. Elle a dû attendre à boire et ma présence pour fleurir.

Etapes de la vie d'une fleur, d'une personne.

En bourgeon, puis adolescente, ouverte et offerte à tout ensuite, en flétrissant vers la fin.

Grilles, portes, murs. Divers clôtures, portillon. Fenêtre, volets. La dernière photo, peut ête en souvenir de madame Filipetto de la fleure devant son volet fermé monté toute haute, se souvenant, languissant d'elle. Une rose crémière planté par elle.

6 septembre 2004

Je suis chez moi.

C'est bien chez les autres, avec autres. C'est meilleur chez soi. Même si, comme c'est le cas, un chat non identifié est entré dans ma cuisine et a laissé une forte odeur de pipi. A la longue, aération et nettoyage répété, cela passera.

Je me sens très bien chez moi.

Le jetlag n'est pas encore passé et je fonctionne au ralenti, mais j'ai déjà accompli beaucoup ce matin. Le plus important, outre le nettoyage: mon imprimante fonctionne de nouveau!

27 août, vendredi

"La photographie est une forme d'écriture" et, au lieu des 2000 mots ou phrases (ou pages), j'ai pris 2000 images cette été. Autant par celles prises que par celles pas photographiées, elles parlent à ma place. La succession des images ou une sélection entre elles.

Donner le goût, une idée, mais ne jamais s'arrêter pour... je connais déjà, hélas. De toute de façon, c'était trop tard dans la nuit... J'ai quand même quelques atmosphères visibles, au moins me parlant à moi sur l'écran.

20 août 2004

Pourquoi ne peut-on être heureux, sur une nuage, plus longtemps?

Je me suis sentie tellement vieille hier, et aujourd'hui, j'ai mal au dents, en plus une muscle de ma jambe tiré. Je marche clopi clopa. Le visage presque amère.

Où est-ce la Julie fière d'il y a quelques jours?

Ainsi va la vie.

Par contre, nous sommes partis en "exploration" sur une sentier pas loin de la maison de ma fille où mon petit fils Thomas m'a conduit hier, tôt le matin. Nous avons admiré les rayons de soleil entrant dans le sous-bois, l'eau brillant sur l'herbe, j'ai même réussi à photographier une toile d'araignée brillant sous le soleil de matin. (En diminuant l'exposition de 1.5) Hélas, ensuite j'ai glissé sur la boue avant de traverser sur les pierres la petite ruisseau et arrivée à la maison ayant mal.

Thomas m'a dit en regardant les rayons entrer à travers les arbres: "Je n'oublierai jamais cette promenade." Je leur parle français, ils me parlent anglais, et rarement, c'est l'envers.

Je n'écris pas beaucoup cette été, mais les photos souvenirs seront très abondantes.

Julie, courage!

12 août 2004

Tous les jours, toutes les fois, ne peuvent pas être aussi bons les uns que les autres, mais je me sens merveilleusement bien dans ma peau aujourd'hui. C'est le plus important, n'est-ce pas?

Diaporama ancienne année 2004

Un peu saccadé, ces anciennes images de ma 70e année, témoignent, un peu de la richesse de cette 2004, juste avant l'ouverture de blog, janvier 2005.

Néamoins, je continuerai de publier mon journal, jusque la fin de année 2004

10 août 2004

Matin.
Les dés sont jetés. Que sera, sera. Bon ou mauvais, il faudra faire avec et ne pas en faire trop. Ne pas lui donner trop d’importance. Tirer les conclusions pour une autre fois.

Soir.
Les photos prises cette après-midi parlent d’elles-mêmes. Disent (presque) tout l’histoire. (Montrent une femme, de 70 ans rayonnante.)

6 aoüt 2004, : Sur la route

Hier, orage, accidents, pleines des heures pour juste parcourir 100 miles : en tout cinq heures de conduit sans interruption, sans repos. Deux énormes policiers gardant deux jeunes filles – ayant provoqué un des accidents. Dormie (tôt) près de l’autoroute, réveillée tôt ce matin, départ à 4 heures du matin, moi j’appellerai cela nuit et pris un petit dej à Williamsbourg.

J’ai assisté là à une scène qui m’ai fait plaisir. Un vieux noir, prenant aussi son petit déjeuner dans le coin près de la porte m’offre encore un peu de café. Puis, il offre aussi aux groupe des huit vieux blancs assises ensemble. J’ai pris de son café offert, souris, ils l’ont refusé. Alors. Plus tard, l’un d’entre eux offre du café au vieux noir. Heureusement, parties d’USA, des gens, même âgés, ont pas mal changés. Je me suis souvenue quand, en 1978, mon chef me montra un noir très élégant arrivant à manger dans le club restaurant où il m’avait invité (nous tous) pour fêter mon anniversaire, me disant doucement en hongrois : « il y a peu d’années, ce restaurant n’aurait pas admis un noir ! »

Okrakoke est fermé pour des semaines, mardi 370 voitures ont péri dans l’île, l’eau est monté à plus d’un mètre à.Outers Bank est hors prix pour dormir, mais j’ai co et je suis conduit tout la journée (13 heures !) et je suis très contente, tant de mon performance et résistance que de tout ce que j’ai vu. J’ai pris quelques photos avec l’appareil, nettement plus avec mes yeux. J’emporte avec moi ses goélands volant presque sur le toit de la voiture, devant le pare-brise, au passage d’un pont, les dunes de sable fin brillant sous le soleil, l’eau envahissant la route sur lequel j’ai réussi à passer. Le petit resto café-épicerie station d’essence chouette mais aussi la boutique d’antiquités de Playmouth. La rivière brillant sous le soleil et les nuages minuscules flottant au ciel. Le soleil, la pluie, l’orage. Les gens rencontrés.

Une journée vraiment bien remplie !
J’aurais pu manger un peu moins de poissons au « poisson bar » par contre.
Bonne nuit, Julie !

Sur la route! North Carolina

Quelques unes des nombreuses images prises sur la route - demaines viendront aussi les notes prises le 6 août, pendant que j'allais seule en voiture à la découverte des lieux dont la plupartes les premières fois

J'étais énnivrée par le plaisir de me rendre compte que j'étais capable de conduire encore, longtemps! Même après 70 ans!

1 août 2004 USA

Je n'arrive pas à croire que je n'ai pas sentie le besoin d'écrire depuis que je suis arrivée.

Tout va bien.

Bon contact avec tous, mais surtout Henry. Tomas a 9, Alexandre 10 ans. Pas de problèmes. Rencontres avec B. rien de spécial.

Beaucoup de photos et de la lecture. En beau temps et en pluie, sous soleil et brouillard. Exercices, enfants, fleurs et gazons, maisons d'environ. Gens. Achat des livres, expérimentation avec Photoshop. J'ai même acheté un trépied, mais je ne l'ai pas encore utilisé.

J'ai nagé souvent le matin vers sept heures en admirant les pines, les nuages. J'ai lu à Henry, le seul ne lisant pas encore tout seul, ou pas beaucoup comme les autres. Joué à Milles bornes avec tous, j'étais battue à chaque fois.

Tout va bien. Je suis un peu lasse.

Ma fille trouve que je fais trop des photos, d'accord. Trop? C'est maintenant ma passion. Comment apprendre sinon, sans expérimenter?

La chaleur me fatigue. Aujourd'hui je suis sortie un peu dans la pluie, mieux la sentir, l'observer. Savourer son odeur. Aucune raison d'être fatiguée, Julie! Que t'arrive-t-il? "La photographie est une forme d'écriture": alors, j'ai énormément écrit depuis que je suis arrivée!

Bonnes intentions

Lentement, je découvre des nouvelles possibilités des logicielles, grâce aux bons livres et de la pratique. C'est fou tout ce qu'on peut obtenir d'une seule image prise!

Les jours qui suivent je vais me concentrer sur mes petits enfants et ma fille (s'ils me laissent) et la vie américaine. En revenant, je ferai un CD avec mes images préférées.

Je me mettrai aussi, dès cette été d'ailleurs, au deuxième volume de mes souvenirs qui contiendra plus de récits que du journal. C'est décidé. Les lettres seront un bon début "mettant en scène, présentant les personnages". Avec elles, la drame de l'ancien début qui suit devient encore plus intense. Je décrirai autant de fois les choses nécessaires jusqu'à ce qu'elles prennent vie d'une façon intéressante. Comme cette partie (autre le côté journal intouchable lui) ne doit pas être "authentique de l'époque" je vais m'y mettre avec tout ce que j'ai appris jusque maintenant. Et à la fin, je suis sûre, j'aurais appris d'autres choses.

J'essaierai aussi de faire un petit livre d'images commentées. Apprendre comment les éditer à moindre prix et comment les présenter.

Tu vois, mon cher cahier, je déborde des plans. Quelque chose s'en réalisera. Je n'aurai pas le temps de m'enuyer et j'ai fini à m'apitoyer du temps qui passe. La fin arrivera de toute façon, mais autant en profiter du temps qui reste le plus possible (comme je l'avais dit déjà à 53 ans à F.) La séparation, divorce, lui, c'est loin derrière moi. Très loin. Heureusement.

Mes enfants et leurs familles me préoccupent, mais le soucis d'eux restera jusqu'à la fin.

Julie! L'important est que tu les as! Deux enfants et cinq petit-enfants, de toute façon tu laisses quelque chose derrière toi.

Quelques images de l'époque

Come in!
Jardin feu mme Filipetto

Pianist in Aix main street
Aix les Bains, après la conférence Autobiography

Aix-076

The cherries of my garden
cerises et ce qu'ils signifiaient pour moi: la vie des familles...

pris le 16 juillet 2004
Study of light in the bed

18 juillet 2004 La valise est bouclée

La valise est bouclée, le pavillon en ordre (mon ordre), les volets fermés: Alea Jacta est. Dans deux heures, je pars en voyage à l'autre bout de l'Atlantique.

Cette nuit, et ce matin encore j'ai eu mal au bras gauche, pourvu que je ne reçois une attaque au coeur bientôt. j'ai une telle appétit de vie!

je me suis réconciliée avec mon âge, mon visage et je ne m'en occupe plus, trop. J'ai eu 82,7 ce matin, sur la bonne balance nouvelle, et je compte descendre même si pas à la vitesse de mon fils. Je vais me promener, nager, bouger. Mais je me regarderai moins dans le miroir et j'ai fait assez des photos autoportraits sous tous les coutures.

Le rougeur sur mon front c'est légèrement amélioré, mais je peux aussi le couvrir avec des cheveux, les boutons sont là, j'ai appris à retoucher les plus grands dans l'ordinateur, hélas, en réalité c'est plus compliqué. J'ai toujours le "basal cell canceroma" apparaissant de temps en temps, mais je vis avec depuis plus de trente ans. Mes os sont fragiles, mais mon colonne vertebrale tient encore et je ne fais qu'un centimetre de moins qu'à trente ans.

Je vais dans mes 71 ans, et alors?

Cet automne je prendrais une atelier d'écriture ou deux, une classe de photo documentation, je continuerai d'écrire et prendre des photos -si la providence me le permet. Bouger, m'activer.

Je n'arrive pas à croire, pourtant après le compteur de mon appareil Sony, j'aurais fait plus de 4000, quatre mille! photos depuis début avril. Sur l'écran, elles sont magnifques, la plupart au moins, et finalement, aussi autobiographiques que l'écriture: elles montrent ma vision du monde, la vie autour de moi. Par où j'étais, ce que j'ai vécu.

En mars, faire 36 images par semaine me paraissait énorme, faire développer une pellicule par classe photo. Si je peux croire à l'appareil, je prends maintenant (même si je ne les mets pas sur papier) 260 images par semaine! Est-ce possible?

Peut-être bien l'appareil se trompe quand même.

C'est pourtant vrai que j'ai commencé à en prendre beaucoup et en conséquence, comme la pratique aide à s'améliorer, elles deviennent plus intéressantes.

Au moins, dans mes yeux.

J'ai dépassé la stade "maison" et "mon jardin puis ma ville", même si j'en fais encore de temps en temps de ma belle secrétaire et les fleurs du moment dans mon jardin, maintenant les bignones. Je viens aussi à dépasser la série "parties de mon corps" et j'ai prise aussi des villes par où j'étais.

Des interactions, les actions des divers gens, les angles et portrait s'ils veulent bien et que je trouve une visage pleine de caractère ou une détail saisissante. Mais aussi la clôture, fermé ou ouverte et la cerisier, les objets simples.

J'ai découverte aussi, que pendant qu'une fleur de près et intéressante, j'ai même attrapé une petite mouche sur l'un d'eux, une champs d'image donne aussi une image impressionniste belle et intéressante à manipuler.

Lentement, je découvre des nouvelles possibilités des logiciels en me servant des bonnes livres et la pratique. C'est fou tout ce qu'on peut faire d'une seule image prise!

(a continuer)

15 juillet 2004

Il n'est que cinq heures moins vingt, trop tôt pour se réveiller, mais comme je n'arrive plus à dormir...

Les photographies prises "point avec la lumière" et les couleurs des fleurs, puis maintenant pouvant les modifier avec Photoshop ou d'autres logiciels, c'est enivrant tout ce qu'on peut faire, presque trop. D'une seule photo prise, on peut faire des innombrable variations, tous donnant une atmosphère ou message différente, d'un autre style. Combinée avec les retouches, filtres, c'est fou tout ce qu'on peut obtenir.

Je devrais m'arrêter, exploiter mes images déjà prises, je n'arrives pas. (2009: toujours pas) Et souvent, en sortant avec une intention, je prends finalement autre chose et reviens avec quelque chose inattendue.

Le treize le soir, je me suis essayé aux feux d'artifices, avec une résultat lamentable, mais le photo du monsieur, le vieux noir, près de moi, est remarquable, et aussi celles des fleurs dans la nuit prise avec flash. Hier, je suis sortie pour les poids de senteur déséchés sur la clôture de feu madame Filipetto et je suis revenue avec des images des petites fleurs rouges longant le mur que l'autre voisin a dû planter. Elles m'offrent un tableau impressionniste, autant qu'une seule fleur peut être belle, autant qu'un champ enchante aussi.

Je ne vois pas assez bien avec l'appareil quand je les prends, mais souvent à cause de cela j'ai des bonnes surprises. Et puis, c'est une occasion de regarder davantage le monde autour de moi.

En plus, ce qui ne sort pas bien, ou tel que je le désirais, je l'efface ou modifie profondément.

Oui, peinture avec la lumière, de soleil ou les lumières artificielles de la nuit et même des fois du flash. Je ne réfléchis encore (vais-je jamais?) assez: la passion m'aveugle souvent et me pousse en avant. Mais l'instinct, l'expérience aidant, les expérimentations et conditions variées, je m'améliore, c'est à dire les images prises deviennent meilleures avec le temps.

Je fais plus des photos de la nature qu'avant, comme à chaque clic je ne dois pas penser combien cela me coûtera, en plus, je vois presque aussitôt le résultat. Mais aussi parce que l'ancienne appareil m'offrait mieux les distances, par contre celui-ci excelle en près et macros, me permet de prendre aussi le poids de senteur à ses débuts, son zénith et ses grains séchés ensuite. Nous changeons, la nature se modifie plus vite encore.

Maintenant que j'ai pris mon secrétaire, mes vases, à tous les coutures, et moi avec différentes facettes, je peux me concentrer de plus en plus à la nature et les gens rencontrés.

Pour moi, la photographie n'est pas "c'est ainsi", puisque je me suis déjà prouvé que selon le regard, l'angle, la lumière, la disposition, etc. on donne une aspect très différent - tant de moi que des autres ou les choses. C'est mon regard vers le monde.

Même si j'en écrivais pas, je l'avais déjà avant, mais pas tant que ça. Finalement, je crois que mon petit appareil numérique acheté il y seulement quelques mois, avant Pâques, m'a transformée, ayant eu un fort impact sur moi et ma vie.

Vais-je pouvoir transmettre un peu de ma passion à Alex, Tom, Henry ou l'un d'eux? On verra.

13 juillet 2004

Pendant que j'entrais dans ma première journée de mes soixante dix ans, mon cousin, Thomas, était opéré à Budapest de cancer de poumon. J'espère vraiment, que mon fils arrêtera de fumer bientôt. Il a réussi à maigrir à 75 kg, mais dit qu'il ne s'arrêtera pas avant qu'il arrive à 70.

J'ai dîné hier soir chez eux, ma belle-fille a préparé une bonne salade et d'extra pommes de terres à vapeur avec poisson.

Agnès a appelé aussi, je me prépare d'y aller, mais en même temps, je crains mon train train et perdre ma tranquillité habituelle. Que faire? Non, je ne prendrai pas mon ordinateur! J'emporterai des CD, très peu des photos sur papier, et toi, mon cher journal "de bord" tu deviendra aussi mon journal de voyage.