31 octobre, 2004

J'ai posé des fleurs sur la tombe de madame Filipetto, celles qu'elle aimait acheter pour les occasions pareils.

Je viens de corriger, surtout relire, quelques pages écrites il y a 25 ans: comme je jubilais après avoir fait de l'amour, si bien réussies. Que je décrivais bien ma joie! Cet été, je la montrais par quelques images prise de moi même, mais je ne crois pas qu'elles parlent mieux que les mots


Ou alors, parce que ce n'était pas bon "tant que ça"? Non! Peut être, j'étais plus consciente qu'il n'y aura plus pour longtemps, mais c'est aussi possible que c'est l'art de l'autoportrait qui louche chez moi. Pour les paroles, j'étais un peu gênée comme mère et grand mère m'auto-censurant là bas, hélas.

De loin, je me rends compte que malgré les multiples orgasmes, c'est les mots qu'il a dit qui ont compté le plus pour moi. Et puis, l'idée que même à 70 ans, je peux, je fais et on m'apprécie. J'avais oublié aussi que même si pas à l'hauteur de Larry, B. était un bon amant, lui aussi, il y a 25 ans. Et encore, même si différement.


Eh oui, puis "les première fois" font peur, à moi mais aussi à lui, même si on se connaissait intimmement il y a tant des années. On se demandait "comment serais-je? que dirait-il? elle?" et pas mal des appréhensions, ensuite disparus.


On oublie, non, on ne l'oublie pas, on le cache ou obsculte, que le sexe est une importante source de joie de vivre. Comme le bon pain, l'eau, la chaleur. Et comme, quelquefois, même souvent, la bonne et réussi rencontre sexuelle est rare, d'autant elle devient importante.


Quand tout alla bien et trois fois par semaine avec mon mari (le premier) comment le dire? Je me sentais bien dans ma peau. Je ne jubilais pas après chaque fois (même si je devais rayonner), je ne mentionais que rarement, quand mois après mois, année après année, tout allait 'normalement" entre nous.

Avec François c'était moins rare mais précieuse et des fois juste une longue baiser me faisait rayonner "elle part à quart de tour!". Il y a eu des mémorables. C'est vrai. Il ne m'a pas donné que des mauvais moments, lui non plus.

Mais tellement est dans la tête, coeur, âme. Quand ils collaborent, c'est tellement mieux!

Enfin, relire les minutes après Larry me fait plaisir, même sachant qu'elles ne reviendra plus qu'une fois et, au besoin, se retirera tout à fait. Au moins trois fois, Larry m'a fait l'amour magnifiquement et m'a laissé ensuite rêver longtemps. On vit tellement dans ses propres rêves aussi!

B. était bien, sans jamais me faire rêver pourtant: pouquoi? Juste une nostalgie souriante, agréable. Déjà ça, pas mal.

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